IVe République, Charles de Gaulle, système semi-présidentiel, guerre d'Algérie, propagande, mémoire d'État, nationalisme, populisme, institutions politiques, affaiblissement du Parlement, suffrage universel, mai 68
En mai 1958, alors que la France s'enlise dans la guerre d'Algérie, le Général de Gaulle fait son grand retour sur la scène politique française dont il était absent depuis 1946 pour ouvrir la première page de la Vème République. Face aux difficultés, le Général apparaît comme l'homme providentiel capable de redresser le pays. Il accepte de revenir, mais selon ses conditions. Son arrivée entérine la fin de la IVe République jugée inefficace et proclame le début d'une ère politique nouvelle marquée par la rédaction d'une nouvelle Constitution le 4 octobre 1958. C'est le temps de la République gaullienne.
[...] Dans quelle mesure la République gaullienne a-t-elle posé les bases du système semi-présidentiel français tel que nous le connaissons aujourd'hui et surtout comment en seulement 10 ans le Général de Gaulle est-il parvenu à bâtir en place des institutions politiques solides à sa mesure ? Dans un premier temps, il convient de voir que la République gaullienne s'ouvre sur une révolution constitutionnelle qui correspond en tout point aux vues du Général de Gaulle affirmant sa popularité et sa légitimité. Dans un second temps, à partir de 1965, sa vision s'essouffle et attise une opposition de plus en plus poussée qui va aboutir à plusieurs crises de confiance puis à son départ en 1969. [...]
[...] Il peut également nommer le Premier ministre, il a le pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale ainsi que proposer un référendum sur les questions d'organisations politiques. C'est également le gardien de la Constitution et il veille au bon fonctionnement des institutions. Néanmoins, son mandat est prévu pour 7 ans et il est élu au suffrage universel indirect par un collège électoral de membres et non plus comme par avant par les deux Chambres. En parallèle, le Parlement voit son action considérablement réduite. [...]
[...] L'explosion de mai 1968 a jeté une ombre sur la vision idéalisée de la figure. Toutefois, cet événement, qui semblait endeuiller la mémoire du gaulliste, a été évité lorsque celui-ci a quitté le pouvoir après l'échec du référendum de 1969. [...]
[...] Au départ, il s'agissait d'un système imposé, bien qu'accepté par l'électorat, grâce à la fatigue des excès précédents et à la figure de De Gaulle, qui rompait avec le fragmentarisme habituel de la politique française. Jusque-là, l'électorat français a montré avec ténacité sa préférence pour une atomisation des partis et un rejet des extrêmes. Le paysage politique a été complété par une opposition impuissante entre 1958 et 1968. La France doit à De Gaulle les institutions qui ont permis la stabilité et la gestion ordonnée de la croissance. [...]
[...] Il a favorisé la réconciliation entre l'Allemagne et la France, et a été une figure fondamentale dans la construction de l'Union européenne. Nationalement, il a dû faire face aux phénomènes de mobilisation de mai 68 qui vont traduire l'essoufflement d'une révolution sur la durée. Une popularité au service des intérêts du Général de Gaulle Malgré ses succès, d'aucuns reprochent au Général d'utiliser son image. En effet, orateur reconnu et figure charismatique, il attire l'attention et la sympathie du grand public qui lui reconnaisse son statut de vainqueur de la guerre. [...]
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