système romano-germanique, famille romano-germanique, capitulaire Ordinatio imperii, tradition chrétienne, séparation de l'Église et de l'État, tradition franque, maintien de la paix, Empire, Empire carolingien
Contrairement à son père, Louis le Pieux renonce à s'intituler roi des Francs, et porte le titre d'empereur pour indiquer que son autorité est aussi universelle que celle du pape et s'étend comme elle à tous les chrétiens.
Le 9 avril 817, l'empereur est blessé, ce qui l'amène à envisager sa succession dans l'Ordonnancement de l'Empire, en espérant assurer la cohésion au sein de ce dernier. Il est cependant produit dans un contexte difficile, puisque Louis doit faire face à de nombreux obstacles tels que les traditions politiques, les conflits, ou bien encore une aristocratie attachée au passé. En effet, la coutume germanique, que soutient l'aristocratie, veut que le territoire sur lequel règne un souverain soit divisé entre tous ses fils légitimes après sa mort. D'autre part, une conception nouvelle soutenue par les ecclésiastiques voit le jour. Elle prône l'indivisibilité du titre impérial au même titre que celui du pape, c'est-à-dire le fait qu'une seule personne peut être empereur. Par conséquent, Louis le Pieux décida de prendre des mesures qui ne rompaient pas complètement la coutume du partage, mais la subordonnaient au principe d'unité.
[...] Ainsi, dans quelles mesures l'Ordinatio Imperii dessine les premiers contours d'une famille romano-germanique ? Pour cela, nous verrons que l'omniprésence de la chrétienté ainsi que l'aspect novateur de l'Ordinatio Imperii permettent d'envisager une harmonisation de l'unité de l'Empire carolingien. L'omniprésence de la chrétienté Chapeau : Pour un idéal d'unité, les rois carolingiens, dont Louis le Pieux, nouent des liens encore plus étroits avec l'Église. Ainsi, la rédaction « sous l'effet de l'inspiration divine » de l'Ordinatio Imperii prouve que l'Église a un rôle crucial dans l'empire carolingien Une rédaction « sous l'effet de l'inspiration divine » De prime abord, la rédaction de ce capitulaire est décrite par l'empereur, dans le préambule, comme étant faite « sous l'effet de l'inspiration divine ». [...]
[...] Quant à ses frères, ils ne reçoivent que la potestas, une emprise sur des territoires restreints, et qui est subordonnée au pouvoir de leur frère ainé : « Nous voulons que Pépin ait l'Aquitaine, la Gascogne et toute la marche de Toulouse et en outre quatre comtés » et pour Louis, l'empereur déclare « De même nous voulons que Louis ait la Bavière, la Carinthie, la Bohème, le pays des Avars et des Slaves qui sont au-delà de la partie orientale de la Bavière, et en outre qu'il ait à sa disposition deux domaines impériaux dans le pays de Lauterhofen et d'Ingolstadt » Il est nonobstant nécessaire de préciser que dû à son étendu, l'empire carolingien n'a pas pu conserver son unité à la mort de Louis le Pieux, d'autant plus que l'Ordinatio Imperii s'avère trop novateur par rapport aux coutumes franques. Le territoire redevient perçu comme un bien privé, entrainant une dispute de ce dernier par les trois frères Lothaire, Louis et Pépin, d'autant plus qu'un quatrième fils est né, Charles, rendant la répartition établie dans le règlement de 817 caduques. [...]
[...] L'Ordinatio Imperii est nonobstant un principe contraire à la tradition de la succession franque. Un principe novateur par rapport à la tradition franque Chapeau : Pour comprendre en quoi ce principe dynastique représente un une rupture avec la tradition de la succession franque, et de ce fait est novateur pour son époque, il faut de prime abord voir en quoi l'unité est synonyme de paix pour l'empereur carolingien pour comprendre la mise en place du processus d'harmonisation de l'empire L'unité comme symbole de paix La volonté divine étant le fondement même de ce capitulaire, il est indiqué « Dieu nous concédait la paix de tout côté ». [...]
[...] Ainsi, les capitulaires, dont l'Ordinatio Imperii, participent à cette harmonisation des peuples, notamment en remaniant les droits et anciennes lois, comme la loi salique ou ripuaire pour qu'elles s'appliquent à tous les sujets de l'empire, et non seulement à certaines ethnies. Cela devient donc du droit territorial. On parle d'ailleurs « d'un peuple », et « d'un peuple chrétien » dans l'Ordinatio Imperii, ce qui soutient ce propos. Pour faire prospérer l'empire, le fils de Charlemagne se décide en faveur d'une mesure qui subordonne la coutume du partage au principe de l'unité comme on l'a vu en introduction. [...]
[...] Dans quelles mesures l'Ordinatio Imperii dessine-t-il les premiers contours d'une famille romano-germanique ? « On ne divise pas l'Empire, on le met en ordre, on l'harmonise ». Sous la plume de Jacques Bouineau dans Histoire des Institutions, tel était le sens accordé à l'Ordinatio Imperii, capitulaire édicté en 817 par l'empereur Louis le Pieux. Louis le Pieux succède à Charlemagne en 814 pour un règne de 26 ans sur un Empire couvrant une grande partie de l'Europe actuelle. Très étendu, il est aussi fort disparate suite à la nostalgie de l'indépendance toujours très présente à certains endroits. [...]
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