indépendance de la justice, pouvoir judiciaire, exigence morale, conscience, droit naturel, loi du Talion, droit objectif, droit subjectif, Aristote, injustice, abus de pouvoir, corruption, individualisme, Thomas Hobbes, Montesquieu, John Rawls, idéalisme
Lorsque le ministre Badinter a aboli la peine de mort en 1981, la justice française ne voulait plus ôter la vie aux meurtriers. En revanche, celle des États-Unis continue de le faire, d'où il ressort une différence de justice entre ces deux pays. Il apparaît ainsi que la justice est culturellement subjective, mais qu'elle anime toute société. Nous aurons donc à interroger le sujet suivant : un monde sans justice est-il humain ?
[...] Dès lors, seul le plus puissant ne serait jamais contraint dans ses volontés et les plus faibles seraient sous le joug de sa propre volonté. Cette soumission par la force leur serait une contrainte à laquelle ils ne pourraient se soustraire, contrairement aux obligations qu'ils devaient respecter dans un monde régi par la justice et qui sont plutôt la conséquence d'une décision libre et volontaire. Tandis que si la justice n'est plus là, ils sont soumis de force au plus fort. [...]
[...] La justice est fondamentalement humaine . En premier lieu, la réflexion qui nous vient à l'esprit consiste à dire qu'un monde où la justice est bafouée et méprisée est inhumain et qu'aucune société ne pourrait vivre durablement dans un tel monde. En effet, il est important de noter que le sentiment de justice, et même la justice en tant qu'institution est apparue dans le même temps où les premières sociétés humaines se sont développées. La justice est un concept complexe qui renvoie à différents niveaux de réalités dont nous aurons à reparler par la suite. [...]
[...] Ainsi, dans la mesure où la loi, et plus généralement la justice, sont une condition essentielle au maintien de l'ordre social et à la vie en société, caractères proprement humains, il ressort qu'un monde sans justice n'est pas humain sous ces aspects moral et politique. Néanmoins, bien qu'un monde sans justice ne soit, théoriquement et moralement, inhumain, il est indéniable que dans la mesure où la justice n'est pas toujours respectée, l'injustice fait aussi partie de notre monde humain. Mais l'injustice également . Premièrement, la justice est un concept complexe comme nous l'avons vu et qui peut être interprété différemment selon les époques et les sociétés. [...]
[...] Cette théorie peut alors permettre de régler le problème de la justice lorsqu'on vise le partage des richesses ou encore l'égalité des chances. En définitive, l'idéal de justice est bien essentiel à l'homme mais sa mise en œuvre pose des difficultés qu'il convient alors de régler au cas par cas. En conclusion, le sujet nous a invité à produire une réflexion autour de la question d'un monde sans justice, afin de voir dans quelle mesure un tel monde est humain ou non. [...]
[...] Il semble ainsi difficile d'établir une justice universelle et identique pour tous. Certes, l'idéal de justice qui habite chaque humain intrinsèquement est universel, mais la manière dont cet idéal est mis en œuvre peut différer ; d'où il ressort un relativisme culturel et spatio-temporel de l'application du principe de justice. Dès lors, à l'extrême, ce qui pourrait sembler juste aux yeux d'une société pourrait apparaître au contraire comme étant profondément injuste. Cela s'observe notamment dans le cadre des peines judiciaires. [...]
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