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« Les raisons de souhaiter qu'il y ait des droits ne sont pas des droits ; une raison de souhaiter qu'un droit soit établi n'est pas un droit, les carences ne sont pas les moyens, la faim n'est pas le pain » déclare le philosophe anglais J. Bentham dans son ouvrage l'Absurdité montée sur des échasses. Par ces mots forts, il entend dénoncer ce qu'il considère comme le non-sens de la mise en place des droits de l'homme.
Cette critique des droits de l'homme semble étrange aujourd'hui, tant ce concept est inscrit au cœur de nos sociétés, et encore plus spécialement en France. En effet, c'est bien la Révolution française et la mise en place de la Convention qui sont à l'origine de l'essor des Droits de l'Homme à travers la planète. J. Michelet, historien français, qualifie ainsi de « credo du nouvel âge » la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen votée le 26 aout 1789, car elle va, à l'image d'une religion, prendre une dimension mondiale et influencer chacun des États se revendiquant comme étant de tradition républicaine. Cet apport de la Révolution française au monde va faire de la France « le pays des droits de l'homme », qui, bien qu'étant aujourd'hui une sorte de mot-valise politique, reste cher pour de nombreux défenseurs des droits et libertés humaines.
[...] La critique des Droits de l'Homme est-elle l'apanage des réactionnaires ? Plan de la Dissertation : La Révolution française, ou le bouleversement de l'ordre social créateur de la critique des Droits de l'Homme Un droit illégitime par son absence de fondement Les Droits de l'Homme, vecteur de la rupture historique Des droits « voyous » dénoncés par les conservateurs Les Droits de l'Homme synonyme du sacre de l'individu L'avènement de l'égoïsme Un concept protecteur du capitalisme et des bourgeois Une dénonciation par le modèle totalitariste Par sa création et son utilisation, un concept limité provoquant les critiques Une déclaration des Droits de l'Homme pour les hommes La vision occidentale, symbole de l'échec de l'universalité La dérive des Droits de l'Homme « Les raisons de souhaiter qu'il y ait des droits ne sont pas des droits ; une raison de souhaiter qu'un droit soit établi n'est pas un droit, les carences ne sont pas les moyens, la faim n'est pas le pain » déclare le philosophe anglais J. [...]
[...] Ces droits trouvent de plus une résonance au niveau supranational : la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne datant de décembre 2000 consacre un certain de nombre de droits et de liberté pour les individus, comme la Déclaration européenne des Droits de l'Homme de 1950. D'ailleurs, il existe une juridiction spéciale au niveau européen, la Cour européenne des droits de l'Homme, permettant à chacun de faire appel à la Cour s'il estime que ses droits fondamentaux ne sont pas respectés dans l'État dans lequel il vit. Ainsi, les droits de l'Homme connaissent un cadre juridique fort, renforcé par la mise en place de l'Union européenne. Ce concept est véritablement un pivot autour duquel s'articulent les sociétés démocratiques libérales modernes. [...]
[...] En fait, les critiques comme celles de Michel Villey n'attaquent pas directement les droits de l'Homme, mais davantage l'individualisme et l'égoïsme qu'ils vont provoquer. Selon les adeptes de cette critique, les droits de l'Homme ont perdu cette dimension communautaire qui était une des revendications initiales de la Révolution, pour à la place pousser au développement d'un narcissisme et d'un individualisme dans la société. Cela remet en question les motivations de la Révolution française, mais également questionne les droits de l'Homme comme pratique sociale. [...]
[...] Ainsi, loin d'être seulement l'apanage des réactionnaires, en quoi la critique des droits de l'Homme est-elle plurielle et transverse ? La réponse à cette question est complexe : si d'un côté la critique des droits de l'Homme est une conséquence du bouleversement de l'ordre social, il n'en reste pas moins que le développement de l'individualisme est une des sources majeures de conflictualité, une thèse qui trouve une résonance dans une pluralité de pensée politique. Enfin, les limites lors de la mise en place des droits de l'Homme, ainsi que dans leur utilisation, sont la source de nombreuses critiques. [...]
[...] Procès des Droits de l'homme, Généalogie du scepticisme démocratique, Jean-Yves Pranchère et Justine Lacroix Edition du Seuil. Article Internet : La critique des Droits de l'Homme n'est pas l'apanage des réactionnaires, interview de Justine Lacroix réalisé par Juliette CERF, Télérama, article du 29/04/2016. L'universalité des Droits de l'Homme, entre Fantasme et Réalité, Gauthier Tonongbe Irenees. [...]
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