L'acquisition d'une totale égalité juridique entre hommes et femmes est très récente et se trouve être le fruit d'une longue évolution. Cité par Las Cases dans le Mémorial de Sainte-Hélène, Napoléon déclare : « La femme est notre propriété, nous ne sommes pas la sienne ; car elle nous donne des enfants, et l'homme ne lui en donne pas. Elle est donc sa propriété comme l'arbre à fruit est celle du jardinier. » Par cette déclaration, Napoléon dévoile le fossé juridique qui existe selon lui entre les hommes et les femmes. La femme apparaît donc comme un simple instrument permettant à l'homme de se reproduire, de créer une descendance et ainsi de faire perdurer l'existence de la famille. Cette idéologie est au début du XVIIIème siècle l'idéologie majoritaire. Il n'apparait donc, à l'époque de Napoléon, absolument rien de choquant dans ces propos. Durant l'ancien régime et jusqu'à la révolution française de 1789, le rôle de la femme résidait dans un cadre très général à celui principalement d'enfanter mais aussi de s'occuper des enfants nés, de tenir la maison et d'aider le mari à la ferme. On se rend très bien compte de l'importance que la femme a de donner des enfants à son mari notamment du fait que la stérilité restera longtemps une cause de répudiation de sa femme (...)
[...] L'article 213 du Code civil dispose que Le mari doit protection à sa femme, la femme obéissance à son mari. On remarque toute de suite que le mariage selon le Code civil de 1804 ne crée pas des obligations et des devoirs communs aux époux mais admet par le terme d'obéissance une supériorité du mari sur sa femme. L'article 215 de ce même Code civil est encore plus évocateur puisqu'il dispose que la femme ne peut ester en jugement sans l'autorisation de son mari. [...]
[...] Elle a été une période propice à l'émancipation de la femme via l'ouverture à certains emplois inaccessibles avant. Cependant, les espoirs ne sont pas véritablement concrétisés après la guerre et il faudra attendre la fin de la deuxième guerre mondiale, au cours de laquelle les femmes auront démontré les mêmes compétences et capacités qu'entre 1914 et 1918, qu'elles bénéficieront d'avancées majeures en matière d'égalité entre hommes et femmes. B. La réorientation des principes sociaux et moraux de la société française Une société masculine très ancré dans le régime En effet, l'évolution en matière de droit des femmes est très lente à cause des principes et des mœurs de la société. [...]
[...] Le 5 octobre 1789 consacre la marche des femmes de Paris jusqu'à Versailles. L'auteur Michelet déclara Les hommes prennent les Bastilles, les femmes prennent les rois Petit à petit avec la révolution, c'est un mouvement féministe qui se créent dont les fondements se retrouvent dans les salons littéraires tenus par des femmes et qui sont apparus dès le XVIème siècle. Ces femmes, sentant le souffle du changement, espèrent pouvoir profiter de ce moment de grand désordre afin de voir leur statut évoluer et de devenir des citoyennes au même titre que les hommes. [...]
[...] Dans le cadre encore du mariage, le Code civil permet toutefois à la femme de divorcer de son mari. Cependant, ce droit au divorce apparaît très limité. L'article 230 du Code civil dispose en effet que la femme pourra demander le divorce pour cause d'adultère de son mari, lorsqu'il aura tenu sa concubine dans la maison commune. Inutile de préciser qu'il est très difficile pour la femme de rapporter la preuve de cette faute et que le mari dispose de toute façon le droit d'avoir des relations adultérines si elles se font en dehors de la maison commune. [...]
[...] L'idéologie de la femme apprenant seulement à être une bonne mère et une bonne épouse se voit radicalement atténuer. Toutes les petites filles, même dans les milieux ruraux ont le droit à une instruction. Une loi de 1863 marque encore une avancée considérable dans le droit à l'instruction pour les femmes. Victor Duruy, alors ministre de l'Instruction publique, créa les cours secondaires pour jeunes filles qui étaient avant cela interdit. Les femmes en plus de recevoir l'instruction, possèdent maintenant le droit à une instruction supérieur de qualité. [...]
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