En 1530, Charles Quint (élu à la tête du Saint-Empire en 1519) voit son empire se disloquer sous l'effet des querelles religieuses. Pour pallier cette situation, il annonce la tenue prochaine d'un concile. Le pape Paul II fixa la date de ce dernier au 27 mai 1537 à Mantoue. Seulement le duc de Mantoue avait imposé des conditions trop contraignantes. Ce concile eut finalement lieu à Trente, en Italie en 1563 et durera vingt ans avec certaines périodes d'accalmie.
Le mariage est par conséquent devenu un lien entre les deux pouvoirs régissant la société de cette époque. Par ce concile de Trente, dans les chapitres premier et VIII les règles du mariage sont posées ainsi que les peines applicables en cas de désobéissance. Quelles conséquences peuvent avoir de telles prises de décisions ecclésiastiques sur le fonctionnement de la société en pleine renaissance ?
[...] Il est aussi reconnu que les parties contractantes elles-mêmes (le mariage) soient sévèrement punies à la discrétion de l'Oridinaire (lignes 23-24). De lourdes peines sont par conséquent prévues par le domaine ecclésiastique en cas de rapt. La polygamie : un délit sanctionné par l'ordre juridique C'est un grave péché pour les hommes non mariés d'avoir des concubines (ligne c'est de même pour des hommes mariés de vivre en cet état de damnation (ligne 37). De plus, le saint concile, exhorte les conjoints à ne point demeurer ensemble dans la même maison, avant la bénédiction du prêtre (lignes25-26). [...]
[...] Le concile de Trente Au XVIème siècle le mariage est une institution régie par l'Eglise. En effet l'Eglise catholique observe une très grande place dans la société à l'époque de la renaissance. Le droit canon reconnaitra même le mariage comme un sacrement c'est-à-dire comme "un signe visible de la grâce de Dieu". L'institution du mariage relève donc bien de la compétence de l'Eglise sous couvert des actes royaux. A partir de cette époque, il y a un fort décalage entre les prétentions dues à la religion et celles des profanes. [...]
[...] En plus de ses dispositions, trois grandes décisions royales viendront clôturer cette législation sur le mariage. La première, la Grande Ordonnance d'Orléans en 1561 attribuera aux tribunaux la capacité de punir ceux qui se sont mariés sans consentement parental. La seconde, l'Ordonnance de Blois de 1579 précise cette peine et la qualifie de rapt de séduction qui sera punie de mort. Le dernier fut l'Edit royal de 1637 qui fixe la procédure religieuse lors de l'union solennelle du mariage, les enfants doivent avoir bénéficié du consentement notarié de leurs parents. [...]
[...] Un mariage doit donc lier deux êtres pieux pour prétendre à une union stable et s'approcher pieusement du saint sacrement de l'Eucharistie (ligne34). Le 10 aout 1539, le roi François Ier signe l'ordonnance de Villers- Cotterêts obligeant ainsi la tenue pour les curés d'un registre des naissances, mariages et décès. Ce répertoire devra être tenu dans une langue compréhensible par tous, c'est-à-dire le français. Cette innovation pour l'époque fut les prémices de notre état civil. Ce registre sera d'une telle importance que le concile de Trente y fait référence insistant sur le fait que le curé doit avoir un registre (ligne 31). [...]
[...] Le concile de Trente : la genèse d'une institution ecclésiastique Le XVIème siècle est le siècle de la renaissance. D'inspiration italienne, ce mouvement va vite envahir l'Europe. Le renouveau des valeurs va toucher l'ensemble des conceptions établies par le pouvoir royal et instaurer de nouvelles valeurs au sein du royaume A la suite du concile de trente, l'Eglise a su trouver sa place au cœur des institutions et notamment celle du mariage. Par ce biais elle contribue à l'élaboration des valeurs fondamentales liées au royaume de France Le siècle de la renaissance : le renouveau des valeurs Le mariage doit être consenti par les parents des deux mariés sans distinction de sexe ou de niveau social ce qui marque les débuts qu'une relative égalité entre sexes Toute union qui n'est pas consentie parentalement donne lieu à des poursuites, de ce fait les mariages clandestins se mettent en place. [...]
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