Au départ de cette conceptualisation, il y a les philosophes du contrat social. C'est à partir de leurs écrits qu'il y a eu l'évolution, accompagnée d'une forte diffusion, des droits fondamentaux.
Hobbes complété par J. Locke et Rousseau ont apporté l'affirmation de l'autonomie de l'individu sujet. Tous les trois partent de l'idée que les individus ont décidé ensemble de fonder des institutions politiques. Les mathématiques avaient une grande importance et les philosophes se sont efforcés de mettre la société en équation. La logique, avec des variantes, est que les hommes vivent dans un état originaire de nature où la vie en société n'existe pas. Puis ils souhaitent fonder une association reposant sur un contrat qui sera dotée d'institutions durables. C'est un saut qualitatif dans l'organisation du groupe par rapport à l'état originaire.
[...] Les litiges seront donc réglés sur la base de cette distributivité des droits. En revanche, ils sont inopposables à l'État. Locke est un peu plus optimiste. Son point de départ varie. Il part de l'état de nature, mais ne voit pas un état de guerre permanent. Dès lors, le contrat social n'est pas une absolue nécessité. Simplement, le contrat social va permettre de sortir d'une situation d'une forme de précarité puisque dans l'état de nature, il n'y a pas de véritable autorité, pas de juge ni de police qui puisse assurer la jouissance entière des droits de chaque individu. [...]
[...] C'est pour cela que certains régimes autoritaires ont pu instrumentaliser cette pensée. Montesquieu ou encore Voltaire a pu apporter leurs pierres à l'édifice, mais c'est essentiellement à partir de ces trois philosophes que les théories juridiques de garanties des droits fondamentaux vont ensuite se développer et se perfectionner avec pour objectif la rechercher perpétuelle du meilleur équilibre possible entre les libertés des individus associés et l'exercice par l'État de l'autorité qui lui a été reconnue. II. Développement et diffusion des droits de l'Homme Au XIX et XX siècle, après l'essor de la Philosophie des Lumières, plusieurs auteurs vont contribuer à développer la pensée libérale en rapport avec les droits de l'Homme, en même temps que vont naître des théories plus critiques de cette conception des droits et libertés. [...]
[...] De cette loi, vont dériver un certain nombre de droits fondamentaux. C'est là qu'apparaissent les droits et libertés de l'individu : droit à la vie ou droit à la sécurité de la personne, notamment dans son intégrité physique. Cela va entrainer la mise en place d'un commun accord de la société civile. Le problème est que, dans cette conception, le prix à payer pour cette garantie est assez lourd. En effet, en échange de ce gain sécuritaire, Hobbes considère que les individus abandonnent toutes leurs libertés au souverain. [...]
[...] La conceptualisation laïcisée des droits Au départ de cette conceptualisation, il y a les philosophes du contrat social. C'est à partir de leurs écrits qu'il y a eu l'évolution, accompagnée d'une forte diffusion, des droits fondamentaux. I. Les philosophies du contrat social Hobbes (1588 1679) complété par J. Locke (1632 1704) et Rousseau (1714 1778) ont apporté l'affirmation de l'autonomie de l'individu sujet. Tous les trois partent de l'idée que les individus ont décidé ensemble de fonder des institutions politiques. [...]
[...] C'est le mythe du bon sauvage, l'homme est totalement indépendant et donc libre. Dès que les hommes entrent en relation avec d'autres hommes les difficultés commencent, on sort de l'état de nature. Les conflits naissent de ce rapprochement entre les individus. Pour résoudre ces difficultés ou les prévenir, il faut fonder un état. L'objectif du contrat social est de préserver un maximum de droits qui existaient dans l'état de nature. Rousseau écrit que renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité et même à ses devoirs. [...]
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