Ce sont les Romains qui ont dégagé la notion d'État : ils l'ont appelé la res publica. Cette expression se traduit du latin par chose publique, c'est-à-dire la chose qui appartient à l'ensemble des citoyens. Ce concept était une notion abstraite : pour les Romains, ce concept désignait l'organisation politique commune à tous les citoyens et distincte de la personne des gouvernants.
[...] A l'inverse, les chrétiens avaient un Dieu unique. Les premiers chrétiens refusèrent d'adorer d'autres dieux que le leur. Les païens considéraient leur refus comme un comportement antipatriotique : les chrétiens étaient la cible d'une grande hostilité populaire. De plus, l'incivisme des premiers chrétiens se heurta à l'État romain. Les chrétiens refusèrent parfois de prendre part à la vie politique. Ils refusèrent d'exercer les fonctions de juge, de soldat Ces fonctions impliquaient de prêter un serment de fidélité à l'empereur et aux dieux protecteurs de Rome. [...]
[...] La conception romaine et chrétienne du pouvoir I. La conception romaine du pouvoir : un pouvoir impersonnel Ce sont les Romains qui ont dégagé la notion d'État : ils l'ont appelé la res publica. Cette expression se traduit du latin par chose publique, c'est- à-dire la chose qui appartient à l'ensemble des citoyens. Ce concept était une notion abstraite : pour les Romains, ce concept désignait l'organisation politique commune à tous les citoyens et distincte de la personne des gouvernants. [...]
[...] Le fondement de la doctrine chrétienne est basé sur un passage des évangiles : rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu Cela signifie que les chrétiens ne nient pas la part de César, c'est-à-dire l'État et le pouvoir de ses représentants (comme l'empereur). Les gouvernants ont une compétence temporelle à gouverner les choses terrestres comme les armées, la justice, le commerce et les finances. Cette compétence s'explique par la finalité du pouvoir temporel : rechercher le bien matériel des citoyens sur terre. Mais ce pouvoir temporel ne doit pas être confondu avec la part de Dieu, la sphère de compétence du pouvoir spirituel de l'Église. [...]
[...] La reconnaissance de pouvoirs exorbitants de l'État Les Romains avaient déjà fait la distinction entre le droit privé, régissant les rapports entre les particuliers, et le droit public, qui concerne le statut de l'État et qui régissait les rapports entre les particuliers et la puissance publique. Les Romains avaient conscience qu'un droit public devait reconnaître à l'État des pouvoirs inconnus en droit commun : des pouvoirs suprêmes, qui sont ceux de l'État. Ils avaient conçu la notion de l'imperium. C'est un pouvoir absolu de commandement sur l'Empire, tant au niveau militaire que civil. Ce terme se rapproche de la souveraineté, car les Romains concevaient que l'État détenait un pouvoir suprême, sans limites et supérieur à tous les autres : le souverain. [...]
[...] Les biens confisqués aux chrétiens sont restitués. Constantin donne lui- même des terres privées à l'Église et fait édifier à Rome une basilique sur l'emplacement du tombeau du Christ : la Basilique Saint-Pierre de Rome. La politique impériale ne cessera de favoriser la religion chrétienne. En l'an 380, le christianisme deviendra la religion d'État de l'Empire romain. Par l'édit de Thessalonique de 380, l'empereur Théodose 1er déclare le christianisme religion d'État et seule et unique religion officielle. Dès lors, toutes les autres religions, comme celle des païens, des juifs ou des hérétiques, sont condamnées. [...]
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