Conception marxiste occidentale du phénomène juridique, auteurs marxistes occidentaux, Poulantzas, Michel Miaille, Georges Sarotte, Dominique Manaï, marxisme, science juridique, loi, Code civil français
Pour Jean-Baptiste Fages, dans Introduction à la diversité des marxismes, "[l] e marxisme est devenue une composante de la culture contemporaine, un élément important des politiques intérieures et de la politique mondiale". Ce constat doctrinal, selon l'auteur, participe à la nécessité de considérer qu'il existe en réalité "des marxistes au pluriel". Toutefois, malgré cela, malgré cette constatation, il apparaît relativement étrange de ne pas être le témoin d'une certaine réflexion accrue, étendue à tout le moins, au regard de phénomène juridique sous cette égide.
Des questions se posent alors au regard de ce constat et de la conception marxiste occidentale du phénomène juridique. En ce sens, il est nécessaire de se demander si ce constat ne constitue que la seule continuité dans le cadre de la tradition marxiste classique qui intéresse notamment ce phénomène juridique comme un simple phénomène structurel qui est par ailleurs véritablement déterminé et se comprend sous le prisme tout à fait particulier de l'économie, et rien de plus ? Ou bien, ce phénomène juridique ne peut être illustré, expliqué, étudié, sous le prisme de ce concept marxiste et qui ne pourrait par voie de conséquence participer à la démonstration et l'explication la complexité, mais aussi la spécialité de ce phénomène juridique ?
[...] En fait, pour eux, il est nécessaire de ne pas tomber dans un certain anti- juridique, mais bien de dresser des références nouvelles pour que soit appliqué dans la pratique ce droit nouveau. Le droit serait alors constitutif de ce « qui est du » et non plus ce qui est permis ou pas par une règle à laquelle les individus doivent se conformer pour garantir les individus. Toutefois, pour que ce droit soit effectif, il est nécessaire de mettre en œuvre une société communiste pour que l'altération de classe, selon leurs dires, soit achevée. [...]
[...] Les conceptions marxistes par les auteurs marxistes : quelles conséquences tirer de celles-ci dans la doctrine ? Pour débuter, l'auteur à relever dans le cadre de ces conceptions marxistes est certainement André-Jean Arnaud qui a eu pour objectif d'étudier le Code civil français pour mettre en exergue les règles qui sont celles voulues par la bourgeoisie française. C'est en ce sens que l'auteur a considéré, au sujet de la légitimité de la force. En fait, pour l'auteur, la violence est considérée par « tout usage de la force contre l'organisation sociale structurée », et donc à l'encontre de la « paix bourgeoise ». [...]
[...] En ce sens, il existe, en premier lieu, le marxisme comme étant constitutif d'un outil permettant de démystifier le phénomène. En deuxième lieu, le marxisme serait constitutif d'une certaine opération de critique qui s'exécute par une analyse du phénomène. Finalement, le marxisme peut être considéré comme étant cet arsenal qui permet la critique de la bourgeoisie, mais surtout du droit tel qu'il est en effet perçu par cette classe sociale. Ces trois conceptions ci-dessus présentées brièvement sont certainement constitutives d'un certain absolutisme dans la mesure où, plus précisément et sûrement pour rappel, le marxisme est constitutif, en tout les cas, participe à l'élaboration d'un tableau particulier qui présente le monde d'une manière d'être tout à fait particulière en partant de certains postulats de départ. [...]
[...] Là ne sont pas les seuls auteurs occidentaux à s'être penché sur la situation du phénomène juridique puisque d'autres auteurs ont étudié et critiqué le droit ainsi que les projets politiques dans le cadre de la doctrine marxiste B. Les auteurs marxistes et leurs critiques à l'égard du droit ainsi que des projets politiques en œuvre En fait, comme il a été précisé dans le cadre de l'introduction de cette problématique, il n'existe pas un seul marxisme, et donc, il existe des conceptions marxistes pour l'ensemble des possibles projets politiques. [...]
[...] En fait, le droit n'étant pas transparent, cela crée une première problématique puisque le droit est décortiqué entre plusieurs domaines. Par voie de conséquence, pour l'auteur, le droit étant « une partie d'un tout », il est nécessaire de l'étudier que « par rapport à ce tout ». Le droit aurait alors, en fin de compte, une place et spécificité particulière dans les sociétés occidentales selon lui. Si les thèses marxistes ont été élaborées, mais surtout complétées par les auteurs marxistes, plus ou moins enclin à adhérer fondamentalement aux idées de l'auteur, il n'en reste pas moins que ces thèses furent mises à l'épreuve de la doctrine elle-même issue de ce courant, de cette philosophie II. [...]
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