Commentaire de l'adage « le roi de France est empereur en son royaume » qui a permis au roi de France d'affirmer sa souveraineté interne et externe entre le XIIème et XIVème siècle. Comment le roi de France s'est il inscrit comme un empereur en son royaume ?
[...] La mention de la pleine puissance apparaît dans les actes royaux, cette notion est l'expression d'une souveraineté de type impériale. L'ordonnance de 1303 de Philippe IV le Bel contient une formule très neuve par le conseil des prélats et barons et de certaines sciences, autorité et plénitude de la puissance royale, nous abrogeons complètement, annulons, cessons, invalidons Au début du XIVème, une nouvelle mention apparaît dans les actes royaux, la certaine science Transposer la certaine science vers la personne du prince serait de décider que sur le seul fondement de sa science et sans autre justification, il serait désormais possible au prince de légiférer. [...]
[...] Un franciscain St thomas d'Acquin approfondie la distinction réductrice de la Plena Potestatis pontificale entre ordre social et ordre religieux. A travers la philosophie d'Aristote, il arrive à la conclusion qu'il existe un ordre social et politique autonome, indépendant de l'ordre religieux. Il assure de plus que cet ordre est antérieur à l'ordre religieux et affirme que la communauté politique qui organisée en cité, se dote d'une structure politique qui feint qu'elle existe en elle-même. Ainsi St Thomas d'Acquin démontre que l'Etat ne saurait se couler dans le moule de l'Eglise et en dépendre. [...]
[...] Dès lors, les légistes s'inspiraient des textes du droit Romain relatifs à l'autorité impériale et notamment du texte d'Ulpien affirmant que le roi est empereur en son royaume Mais cette affirmation ne sera réellement la situation du roi de France qu'après plusieurs périodes d'évolution et d'affirmation politique par le biais de roi aux ambitions césariennes internes et externes. Mais en quoi le roi de France s'est il inscrit comme un empereur en son royaume ? Pour répondre à cela, on peut s'intéresser a l'affirmation de la souveraineté interne puis de la souveraineté externe du roi de France. [...]
[...] A/La suzeraineté royale Le roi a utilisé toutes les ressources possibles que lui conférait le droit féodal. Ce droit lui donnait déjà le droit d'agir si un arrière vassal (le vassal de son vassal) se plaignait de son seigneur. Il a ensuite cherchait à multiplier ses vassaux directs en réunissant les principautés territoriales à son domaine devenant ainsi le seigneur direct des anciens vassaux des princes territoriaux. Il multiplie les vassaux directs par le jeu des fiefs rentes qui consistent à louer pour ainsi dire un fief, ce qui est une opération avantageuse pour le roi qui par le paiement d'une rente annuelle a un formidable moyen de pression, bien plus que la concession de la terre. [...]
[...] Conclusion : Cette querelle Bonifacienne a posé les fondements de ce que l'on va appeler le gallicanisme qui n'est autre que la doctrine de l'indépendance politique du Royaume de France et de l'Eglise des Gaulles envers la papauté. Cette théorie est un prolongement de la pensée de Philippe IV Le Bel. Mais à la faveur du schisme les thèses gallicanes se radicalisent de plus en plus jusqu'en 1398 où le concile d'évêque français qui se prononce sur la soustraction d'obédience au Saint Siège et c'est là où l'on voit l'apogée de la primauté du roi sur le Pape. Cette Primauté va-t-elle durer ? [...]
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