Définition de la philosophie du droit, jusnaturalisme, théorie du droit, interprétation juridique, réflexions sur le droit, réflexion philosophique, sources du droit
C'est à partir du début du XIXe siècle que l'expression philosophie du droit va se rependre, notamment à la suite de l'ouvrage d'Hegel intitulé « Principe de la philosophie du droit ». Mais, il convient de préciser que les réflexions sur le droit sont aussi anciennes que le droit lui-même. Il faut également dire qu'il n'existe aucun accord sur ce qu'est le droit et sur ce qu'est la philosophie du droit, ni sur ce que seraient les composantes de la philosophie du droit, enfin ni sur le point de savoir si la philosophie du droit est une partie de la science juridique.
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D'un point de vue historique, c'est vers la fin du XIXe siècle qu'est apparu le terme théorie générale du droit. Cette apparition est liée à l'influence de l'empirisme et du positivisme. Elle constitue une réaction contre la philosophie du droit qui se pratiquait jusqu'à cette période par les tenants de la théorie du droit. La philosophie du droit classique avait un caractère purement spéculatif, or, le droit doit être saisi in concreto et de manière précise.
[...] Cela traduit incontestablement le dynamisme de cette science qu'est la philosophie du droit. Mais, il ne faut pas comprendre par cette affirmation qu'il faut souhaiter un chamboulement radical des idées et ce d'autant plus qu'on ne saurait se passer des auteurs classiques cités précédemment. Se passer d'eux conduirait inéluctablement à un droit « unijambiste ». Il faut dire à la vérité que, l'objet de la philosophie du droit n'est pas formulé sans controverse. Il y a donc forcément un risque d'arbitraire, de subjectivité dans la constitution d'une liste de réflexion dans l'objet de cette science. [...]
[...] Il en est ainsi pour la raison que la réflexion philosophique sur le droit a vocation à faire apparaitre les options opérées plus ou moins explicitement et consciemment, de les soumettre à la critique et de rendre plus prévisible les décisions avenir ou celles prises par les autorités publiques. De manière incessante, la philosophie interpelle le juriste de jure ou de facto. Ainsi, le juriste est amené à répondre explicitement à un certain nombre de questions d'ordre philosophique. Entre autres, l'étudiant est-il capable de fraude ? [...]
[...] À l'observation, on peut considérer qu'il existe in globo deux grands courants de pensée juridiques distincts, voire opposés et diversifiés dans leur articulation interne. On a d'une part l'idéalisme juridique qu'incarnent les doctrines idéalistes et d'autre part le réalisme juridique que représentent les doctrines réalistes. [...]
[...] Elle se situe à un niveau de concrétisation importante, tandis que la philosophie du droit se situerait au niveau de l'abstraction. Cette opposition entre les deux disciplines est sans doute défendable, mais il faut dire qu'elle ne corrobore ou ne correspond pas à l'utilisation réelle et effective qui est faite aussi bien de l'expression philosophie du droit que de celle de théorie du droit. Très souvent en effet, l'expression théorie générale du droit a certes une connotation positiviste, mais il arrive que, tel auteur dans un ouvrage intitulé « théorie générale du droit », fasse essentiellement de la spéculation et convoque des doctrines jusnaturalistes. [...]
[...] C'est ainsi que l'expression « philosophie du droit » qui avait connu un étiolement relatif reprend du poil de la bête notamment dans les intitulés des ouvrages des enseignements universitaires. Seulement, vers les années 1950 avec notamment le développement de la philosophie analytique en Grande-Bretagne et aux États unis, l'on assiste à une remonté d'audience du positivisme juridique et du terme « théorie générale du droit ». Au regard de ce chassé-croisé, il convient de dire que la philosophie du droit et la théorie du droit sont finalement plus inséparables que séparables pour certains auteurs, mais plus séparables qu'inséparables pour d'autres qui estiment, qu'il s'agit de deux disciplines différentes. [...]
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