Le Ve siècle est marqué par la chute de l'Empire romain d'occident en 476. La capitale de l'Empire est transférée à Byzance qui devient ainsi la deuxième Rome, capitale de l'Empire romain d'Orient. Au milieu du VIe siècle, sont rédigées les compilations de l'Empereur Justinien. Dans les Novelles VI et VIII notamment, on trouve l'idée de symbiose, de la coexistence pacifique entre l'Etat et la religion. Les pays d'Europe orientale ayant adopté la chrétienté d'Orient.
Le droit romain fera l'objet de nombreux commentaires et adaptations à partir du VIIIe siècle. Sous son règne, Justinien n'avait autorisé que la traduction grecque mot à mot, mais malgré l'interdiction, on a commencé à résumer et à commenter certaines parties de la codification. Et dès le VIIIe siècle, ces commentaires deviennent de véritables codifications officielles. Sous le règne de l'Empereur Léon III, l'Isaurien, au VIIIe siècle, fut publiée une première sélection de lois : Εκλογη των νόμων.
[...] A partir des XIe et XIIe siècles, des difficultés relatives à l'application exclusive des Basilika commencent à se faire sentir. En principe, dans l'Empire byzantin les textes ne restaient en vigueur que pendant la durée du régime de l'Empereur qui les avait édictés. Jusqu'au XIVe siècle, coexistaient les tribunaux laïcs et les tribunaux ecclésiastiques. Le règne d'Androvic Paléologue III (1328-1341) est marqué par une réforme d'envergure : l'unification des tribunaux laïcs et ecclésiastiques. Afin de réaliser cette unification des juridictions, il était nécessaire de réaliser une unification du droit. [...]
[...] La réception du droit romano-byzantin dans les Etats d'Europe centrale A partir du XIVe siècle, le droit romain a été transmis sur les territoires bulgares, serbes et roumains actuels par l'Empire byzantin et ses règles juridiques figurant dans l'Hexabiblos et le nomocanon. Les codes byzantins présentaient plusieurs avantages: d'une part, ils traitaient à la fois du fond du droit, de l'organisation judiciaire et des procédures ; d'autre part, ils réglaient à la fois tous les domaines du droit privé, fiscal, pénal et canonique. [...]
[...] En Europe centrale et orientale, on constate une prédominance de l'idée dualiste, c'est à dire la coexistence de plusieurs codes : un code civil auquel s'ajoute par exemple un code de commerce, des lois spéciales, etc. En 1867, en Bulgarie, entre en vigueur le Code Medgellê. Il se fixe pour objectif de coordonner le droit islamique avec les principes des droits européens et en particulier le Code Napoléon et le code de commerce. Il ne se fonde plus directement sur le droit romain. Mais la nouvelle législation civile de 1892 (lois relatives au droit des obligations) et de 1904 (relatives au droit des biens) s'inspirera du Codice civile de 1865. [...]
[...] Le nouveau Code civil roumain de 1940 reflète l'influence de l'Ecole allemande des pandectistes et du BGB. Mais il n'entrera pas en vigueur. La Bessarabie, intégrée à l'Empire russe en 1812, les règles de l'Hexabiblos sont restées en vigueur et le droit romano-byzantin était directement utilisé jusqu'en 1928, avec l'entrée en vigueur du Code civil roumain de 1865. Enfin, l'influence de l'Ecole pandectiste allemande s'explique aussi par le fait qu'au cours du XXe siècle, de nombreux juristes bulgares, serbes et roumains ont suivi des enseignements dans des universités allemandes. [...]
[...] Sous la dynastie des Niémanides (1170-1371) fut créée une Eglise orthodoxe serbe autonome avec la création d'un patriarcat serbe au XIVe siècle. Les règles du droit applicable se trouvent dans un code publié en 1349 par l'Empereur Etienne Douchan formé par le Syntagma de Blastarès et par un résumé du Nomos georgikos rédigé en langue serbe. En outre, de nombreuses dispositions de droit public sont restées en vigueur même après la conquête ottomane en 1459. Sur le territoire roumain, les principautés danubiennes ne deviendront véritablement des Etats qu'aux XIIIe XIVe siècles. Dès lors, l'influence du droit romano-byzantin n'interviendra que tardivement. [...]
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