Jeu politique, Louis Napoléon Bonaparte, Second Empire, coup d'Etat, Constitution, droits des citoyens, 1848, Napoléon III
« Je n'étais sorti de la légalité que pour entrer dans le droit », a déclaré Louis Napoléon Bonaparte. Cette déclaration témoigne très clairement de la mécanique politique qu'il a utilisée afin de gouverner. L'accession au pouvoir de ce Louis Napoléon Bonaparte s'est faite dans des circonstances particulières. Effectivement, l'année 1848 est une année très spéciale ; elle commence avec la révolution de février ayant eu lieu suite à l'interdiction du grand banquet de 1848. Cette révolution découle de revendications politiques, mais également et surtout de revendications sociales. Le 24 février est instauré un gouvernement provisoire majoritairement républicain. Cette révolution semble donc porter ses fruits puisque ce gouvernement proclame la République et annonce la dissolution des deux Chambres et la création d'une Assemblée nationale constituante. Cette assemblée est élue au suffrage universel masculin ce qui est un bouleversement très important. La Constitution du 4 novembre 1848 énonce tout d'abord dans son préambule les droits des citoyens qui sont assez représentatifs des esprits de 1848 c'est-à-dire une volonté de progrès et de fraternité.
[...] La grande bourgeoisie d'affaires est très mécontente de la politique économique et du traité de libre-échange conclu en 1860, qui va à l'encontre des souhaits des industriels français. Bonaparte va se tourner vers le peuple, il va se libérer des milieux conservateurs et va gagner une assise plus populaire, il se tourne vers le monde ouvrier et développe une série de modifications. On ne voit répondre aux attentes de réformes sociales, il libéralise le régime, en faisant gagner des libertés politiques à la petite bourgeoisie. Le Sénatus-Consulte du 20 avril 1870 est un texte qui va compléter et réunir toutes les réformes précédentes. [...]
[...] L'appel au peuple créer ce lien très particulier avec le souverain et son peuple, le souverain va répéter de façon permanente qu'il est issu de la volonté nationale et va faire reposer son régime sur cette base populaire étant en réalité une illusion. Comme sous le Consulat, l'assemblée sénatoriale a été conçue de manière à construire un solide appui pour le chef de l'État. Ce sont des membres choisis, des cardinaux, des maréchaux, amiraux, des citoyens que le PDR juge convenable d'élever à la dignité de sénateur. [...]
[...] Mon règne ne date pas de 1815, mon règne date de ce moment même où vous venez de me faire connaître les volontés de la nation. Il vient réaffirmer le fondement populaire, une mécanique faisant jouer la passion populaire, va se mettre en marche.Cependant, au- delà du rétablissement de l'empire, Napoléon grâce à ce Sénat va aller plus loin en faisant évoluer constitutionnellement et libéralement le régime. L'évolution constitutionnelle libérale du régime (1860-1870) Cette rupture a eu lieu à peu près à la moitié du régime, en 1860, il y a un virage libéral important. [...]
[...] Les ressemblances avec le régime de Napoléon Ier sautent aux yeux. La déclaration de guerre provoque un très fort soutien de la Prusse par les princes allemands. Du coup, la France va accumuler les défaites. L'armée de Chalon va être encerclée par les Prussiens, Napoléon III va être fait prisonnier, le 4 septembre 70, la république est proclamée à la ville de Paris. [...]
[...] Cela permet de laisser une ouverture à Louis Napoléon Bonaparte qui va pouvoir passer de la légalité à la légitimité du peuple grâce à son opposition à la loi du 31 mai 1850. De la légalité à la légitimité de Louis Napoléon Bonaparte de 1850 à 1852 La loi du 31 mai 1850 qui ne remet pas en cause fondamentalement le suffrage universel, l'assemblée doit tourner les conditions constitutionnelles, pour être électeur il faut prouver qu'on réside depuis 3 ans dans le même canton. [...]
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