Benjamin Constant est un grand personnage du XIXe siècle. Homme politique, écrivain, mais également philosophe, il fut un grand amoureux de la liberté et son défenseur. Dans les brochures, à la tribune de l'assemblée, dans ses discours, il s'évertuera à défendre les libertés fondamentales et les libertés individuelles.
[...] Il apparaissait souvent comme étranger, et souffrait relativement fréquemment d'un phénomène de rejet à son égard. D'ailleurs avec Germaine de Staël il a dû défendre cette nationalité française. Ainsi en 1824 lorsqu'il est député à la chambre il y a toute une manifestation pour lui refuser sa nationalité (car il était un opposant des ultras). On souhaitait ainsi se débarrasser de lui. Il va suivre constamment son père en voyage et finira ses études en Bavière, plus particulièrement à l'Université de Nuremberg, puis en Ecosse à l'Université d'Edimbourg en 1783. On pourrait parler d'esprit européen. [...]
[...] La table des matières de ces Actes est très intéressante et pointe une analyse fine et d'envergure de Benjamin Constant, aussi bien le personnage et ses rapports que l'intellectuel. Bibliographie (non exhaustive) Ouvrages - Benjamin Constant, Actes du congrès de Lausanne, octobre 1967. - Émile Faguet, Politiques et Moralistes du XIXème siècle - Dominique Bagge, Les idées politiques sous la Restauration - Paul BASTID. Benjamin Constant et sa doctrine. Paris, Armand Colin - Alexis Dalem, Guerre et économie : le libéralisme et la pacification par le marché - Etienne Hofmann et de François Rosset Le Groupe de Coppet. [...]
[...] En effet, il voyait en lui un jeune général républicain prestigieux qui était à ses yeux et à ceux de Germaine de Staël celui qui était capable d'assurer la pérennité des institutions françaises dans une France qui a souffert d'une instabilité gouvernementale dévastatrice. Bonaparte avait selon eux la capacité d'assurer la stabilité des institutions. Au départ, le groupe intellectuel entourant Germaine de Staël dont Benjamin Constant était donc favorable à son accession. D'ailleurs, il a même été soupçonné de faire partie des brumairiens. Cependant il était trop peu important pour apparaitre comme une pièce essentielle et pour ainsi faire partie du coup d'Etat à cette période. [...]
[...] Il y a eu une importante interprétation selon laquelle Benjamin Constant était uniquement favorable à une liberté de 1789. Or on s'aperçoit depuis des travaux récents que l'idéal selon lui est un mixte des deux. Il fait valoir que c'est dangereux que de ne vouloir que l'application des libertés jouissance car elles mènent à l'abstention et à l'égoïsme des individus. D'ailleurs, Benjamin Constant a toujours fait preuve d'un esprit militant : il aimait que l'on manifeste, qu'il y ait une force d'opposition capable de dire non à un pouvoir oppresseur. [...]
[...] Avec elle, il représentera d'ailleurs le couple de l'opposition Avec elle, Benjamin Constant va avoir un rapport assez complexe. On parlera de couple intellectuel lié dès 1794 lorsqu'il la rencontre à Lausanne. Ce qui importe, c'est l'échange intellectuel. A eux deux, ils avaient une réelle force. Manifestement, Il regrettera cette vivacité d'esprit que Germaine de Staël avait après qu'ils se soient quittés. Sous la Première Restauration, il va défendre l'alliance des Bourbons et l'héritage issu de la Révolution française de 1789. [...]
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