Positivisme classique, fondement de la règle de droit, Etat, ordre juridique, droit naturel, droit positif, jurisnaturalisme, sacralisation de la loi, théorie étatique, violence légitime
Le professeur Bobbio définit le positivisme comme le courant de pensée qui n'admet pas qu'il puisse y avoir une distinction entre droit naturel et droit positif, affirmant "qu'il n'existe pas de droit en dehors du droit positif" posant un principe d'exclusivité, à l'inverse du droit naturel qui reconnaît qu'il existe un droit positif, mais qui affirme "la supériorité du droit naturel" qui devient alors la norme fondamentale du système. "Les philosophies positivistes sont celles qui refusent la conception métaphysique du droit, et qui repoussent donc la notion de droit naturel. Elles estiment que le seul droit qui existe est celui qu'on observe ici-bas, c'est-à-dire le droit "positif" posé par les acteurs juridiques".
[...] La norme juridique se caractérise par le fait qu'elle est une norme contraignante dont la violation est sanctionnée par l'État, seul détenteur de la violence légitime [Max Weber]. La science du droit ne porte aucune appréciation sur la valeur morale d'une loi. Le positivisme est éthiquement neutre. C'est la description du droit tel qu'il est et non tel qu'il doit être. Ceci implique qu'elle ne se préoccupe pas des raisons qui justifient telle ou telle loi. Elle se borne à étudier le système de normes que forment les lois et qui compose l'ordre juridique. [...]
[...] philosophie du droit p. 59) II. Critique du droit naturel Le droit naturel est introuvable et à ce titre pas digne d'étude. « Le jusnaturalisme échoue à fournir une morale qui puisse servir de fondement au droit positif, car nul ne parvient à s'accorder sur ce que l'on entend par “nature” ou “raison”, “nature humaine” ou “raison humaine” de sorte qu'il y a autant de définitions de la nature que de personnes pour en parler » (in Brunet, Bobbio et le positivisme[4]). [...]
[...] « Les philosophies positivistes sont celles qui refusent la conception métaphysique du droit, et qui repoussent donc la notion de droit naturel. Elles estiment que le seul droit qui existe est celui qu'on observe ici-bas, c'est-à-dire le droit “positif” posé par les acteurs juridiques ».[2] I. Suprématie de la loi On doit lui obéir pour elle-même et pas pour les finalités qu'elle poursuit. « Le positivisme ( ) postule qu'on tienne la loi pour droit même quand on en critique les termes »[3] Supériorité de l'État : il a le monopole de la production normative, cet État qui a « le monopole de la contrainte légitime » (Max Weber). [...]
[...] Ceci implique qu'elle ne se préoccupe pas des raisons qui justifient telle ou telle loi. Elle se borne à étudier le système de normes que forment les lois et qui compose l'ordre juridique. N. Bobbio essai de théorie du droit LGDJ p Gilles Lebreton Y a-t-il un progrès du droit ? Recueil Dalloz 1991 Chroniques p Christophe Jamin Philippe Jestaz L'entité doctrinale française Recueil Dalloz 1997 Chroniques p http://www.giuri.unige.it/intro/dipist/digita/filo/testi/analisi_2006/12brun et.pdf Noberto Bobbio quelques arguments contre l droit naturel Annales de philosophie politique Puf 1959 cité par B. Oppetit philosophie du droit p. [...]
[...] Principes du positivisme Le professeur G. Timsit, dans son cours d'histoire de la pensée juridique, considère que le positivisme classique est assis sur trois présupposés : - Un présupposé théologique : la sacralisation de la loi et de l'État au- dessus duquel rien n'existe et qui sagement autolimiterait sa puissance. « Les lois sont des commandements humains adressés par des hommes aux hommes et ils revêtent la forme d'actes élaborés sous certaines formes (législation) par certains organes (le parlement) ». La science juridique a pour objet l'étude des lois (le droit posé, le droit positif dont on peut trouver la trace dans un recueil. [...]
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