Etat libéral, Etat autoritaire, Winston Churchill, individualisme, Louis Dumont, philosophie stoïcienne, Bill of Rights, Magna Carta, Parlement, Ancien Régime, déclaration américaine d'indépendance
Cette opposition paraît tranchée et l'est souvent dans les faits : Winston Churchill définissait l'État libéral comme étant celui où les citoyens sont sûrs, en entendant un coup de sonnette, au petit matin, qu'il s'agit du laitier… Mais ce pragmatisme, très anglo-saxon, a des limites, qu'il est cependant périlleux de trop relativiser.
[...] La Déclaration d'indépendance du 4 juillet 1776 s'attache à justifier cette sécession à la face du monde, en faisant appel à des valeurs universelles, « les lois de la nature et du Dieu de la nature ». La Révolution française de 1789. La France de l'Ancien Régime avait vu le triomphe de l'absolutisme monarchique (les États généraux n'avaient plus été convoqués depuis 1614). Dans cette logique, le roi était assujetti aux commandements de Dieu, mais il n'était comptable de sa soumission qu'envers Dieu lui-même, et devant aucune instance temporelle. [...]
[...] L'opposition de l'État libéral et de l'État autoritaire Cette opposition paraît tranchée et l'est souvent dans les faits : Winston Churchill définissait l'État libéral comme étant celui où les citoyens sont sûrs, en entendant un coup de sonnette, au petit matin, qu'il s'agit du laitier Mais ce pragmatisme, très anglo-saxon, a des limites, qu'il est cependant périlleux de trop relativiser. On citait volontiers, naguère, un mot attribué à Che Guevara, figure emblématique de la guerre révolutionnaire d'inspiration marxiste : « Le libéralisme est le mode de gouvernement de la bourgeoisie quand elle n'a pas peur, le fascisme est le mode de gouvernement de la bourgeoisie quand elle a peur. [...]
[...] La volonté de l'individu est la source de sa dignité et de sa complétude ». L'époque moderne verra une sécularisation progressive de problèmes d'abord posés en termes religieux : rapports de l'Église et de l'État, aménagement des relations entre le prince et le peuple, droit à la liberté de conscience. La théorie du droit naturel moderne montre bien cette évolution : elle se rapporte d'abord à des individus faits à l'image de Dieu, puis à des individus dépositaires de la raison. [...]
[...] « L'homme, écrit Michel Foucault, n'est qu'une invention récente, une figure qui n'a pas deux siècles, un simple pli dans notre savoir ». Les droits sont conférés à un homme littéralement abstrait, c'est-à-dire envisagé indépendamment de ses déterminations sociales, de ses conditions d'existence, de ses caractéristiques concrètes. Une telle conception suppose l'égalité, proclamée avec force à l'article 1er de la Déclaration : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune ». [...]
[...] En écho à la Déclaration américaine, l'article 2 énonce « le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression ». III. Les caractéristiques du libéralisme classique La nécessaire abstention de l'État : Le libéralisme classique procède d'une défiance envers le pouvoir, très perceptible, on l'a vu, chez Montesquieu (la théorie de la séparation des pouvoirs est d'inspiration identique : il s'agit de se parer du pouvoir). Benjamin Constant systématise cette conception, lorsqu'il oppose la liberté chez les anciens et la liberté chez les modernes. [...]
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