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Au début, le christianisme étant contraint de se vivre dans la clandestinité, certaines divergences sont apparues dans la façon dont certains le percevaient, et des religions issues de ce dernier sont apparues, mais toutefois considérées comme hérétiques. Ainsi, l'arianisme, religion dérivée du christianisme mais ne reconnaissant pas l'autorité du Christ vit le jour. C'était la religion des Wisigoths, installés sur le territoire de l'ancien empire, et qui se livraient à des persécutions contre les chrétiens sur leur territoire.
Clovis, lui, décida de se convertir au christianisme, et avec lui, tout son peuple s'est converti. La domination se fit plus facilement sur les Gallo-Romains, car il n'y avait pas de différence religieuse : ils étaient également catholiques. La conversion entraîna donc la légitimité du pouvoir fédérateur, et une collaboration avec les institutions ecclésiastiques.
La relation était intéressante aussi bien pour les Mérovingiens, qui établirent la concorde dans leur royaume et bénéficièrent d'un soutien politique de la part de l'Eglise, que pour cette dernière qui pouvait continuer son oeuvre spirituelle en paix et aussi garder sa structure et bénéficier de nouveaux biens.
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Au début, la hiérarchie était la même que dans l'Eglise antique : le pape au sommet, les évêques (chef central de l'église dans les cités, c'est-à-dire les diocèses) et les métropolitains pour les provinces.
Certains conciles d'évêques, c'est-à-dire certaines assemblées, sont organisés pour débattre de l'adaptation des règles applicables à la communauté des fidèles.
Les vicissitudes du pouvoir royal mérovingien auront, à partir du milieu du VIIème siècle, une influence sur les structures ecclésiastiques. L'autorité des métropolitains et des évêques seront dissous. Il y aura plusieurs ou pas d'évêques dans les diocèses et des églises vont s'émanciper, et des conciles vont disparaitre.
L'essor du monachisme (volonté de certains de se retirer du monde pour parvenir à l'union à Dieu par la prière et la méditation de l'Ecriture, né en Orient aux III-IVème siècle) compense cette dislocation. Il y a deux grandes tendances : les bénédictins (règle de Saint Benoît, 559), qui sont soucieux de la hiérarchie et souhaite faire une vie de prière, de chant de l'office divin, de travail manuel et intellectuel, et la règle de Saint Colomban (VIe siècle), qui prône un monachisme itinérant et missionnaire (...)
[...] Bilan Une adaptation indispensable ? Bien que l'Empire de Charlemagne et de Louis le Pieux, qui avait repris la romanité, est marqué d'un échec, certains historiens nuancent ceci. En effet, le caractère sacré de la royauté a été maintenue au-delà du IX ème siècle, ainsi que la structure de l'Eglise, dont la vigueur permettra un renouveau à partir du XI ème siècle. Cependant, l'Empire qu'avait construit Charlemagne s'est effondré pour cause sa faiblesse originelle. Mais le partage ne serait pas exclusivement analysé comme l'aboutissement de plusieurs années de guerres civiles, mais bien comme une forme d'adaptation au contexte d'un monde où les rapports personnels formant la réalité du lien social et politique, le gouvernement effectif des hommes n'est praticable que dans des circonscriptions de taille mesurée. [...]
[...] Le partage des territoires A la mort de Louis, les querelles reprirent, aux termes desquelles le traité de Verdun (843) fut conclu. L'empire devait être divisé entre trois parties, Charles recevait la Francie Occidentale, Louis obtenait la Germanie, et Lothaire la bande au milieu, qui comprenait l'Italie : tous étaient rois de Francs, mais seul Lothaire était empereur. Au fil du temps, les territoires se regroupèrent en deux grandes entités : les Francie de l'est et de l'ouest, et l'empire carolingien, au sens dynastique, s'est éteint. [...]
[...] * L'administration locale : les comtes et les évêques Dès les premiers temps, les rois mérovingiens s'efforcèrent de contrôler toute l'étendue de leur royaume. L'organisation était fort inspirée de ce qui existait à l'époque romaine, la vie politique tournant fortement autour de ce qui était la cité. Ils découpèrent donc le territoire en entités administratives, les pagi, dans lesquelles ils dépêchèrent leurs représentants : les comtes. Les comtes étaient nommés par le roi (en principe révocable), liés à lui par un serment de fidélité personnelle et révocable par celui-ci s'ils ne satisfaisaient pas aux exigences de leurs fonctions. [...]
[...] Seuls les crimes graves donnent lieu à des poursuites d'office. Enfin, la procédure est orale et doit se dérouler publiquement. En ce qui concerne les preuves, on dit qu'elles sont irrationnelles. C'est à l'accusé de démontrer son innocence. Pour cela, il prête un serment purgatoire, avec de co-jureurs qui sont des garants de son honneur et de sa respectabilité. Ce serment vise à mettre en œuvre une sorte de magie (on jure sur l'autel, et l'accusé doit mobiliser un nombre suffisamment important de personnes qui sont prêtes à confirmer sa bonne réputation. [...]
[...] Ils vont sortir de l'ombre le dernier roi mérovingien, que Pépin le Bref humilie et écarte définitivement (en lui rasant les cheveux). En 751, Pépin le Bref se fait couronné roi des Francs. Les premières manifestations de l'immunité et de la vassalité Dans cette période troublée, les rois comme les maires du palais tentent de s'assurer des soutiens, en créant notamment un réseau d'alliance. Dans ce contexte, les rois accordent des immunités à des particuliers : ceci signifiait que sur certaines portions de territoires, les agents royaux ne pouvaient plus exercer leur autorité. [...]
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