Introduction historique au droit : le droit existe-t-il ? Le droit est-il juste ?

Extraits

[...] À Mayotte, où le statut particulier a disparu, le droit musulman s'appliquait donc la polygamie était autorisée et le droit français avait institué une exception. Depuis peu, cela n'existe plus. Subsiste ainsi des ilots de particularismes. La sexuation juridique du peuple français : la parité : Tout le problème consiste à considérer la notion de peuple français par rapport au sexe, le peuple français est-il asexué ou faut-il introduire masculinité et féminité dans le peuple français ? La solution adoptée par les premiers républicains a été de dire que le peuple est asexué et qu'il ne faut pas différencier hommes et femmes. [...]

[...] Par ailleurs, on peut aussi s'interroger sur l'attitude des juristes par rapport au problème juif et notamment sur le contenu des enseignements universitaires juridiques. On retrouve les mêmes attitudes : des professeurs choisissaient de ne rien dire, d'autres approuvaient l'action politique comme les professeurs de sciences politiques Burdeau et Plagnol. À côté de ça, on avait des gens qui ont dit le contraire, mais qui, soit ont été arrêtés, soit sont passés à la Résistance comme René Capitant, Albert Hauriu et Marcel Prelot. [...]

[...] Nous éprouvons, dans notre vie quotidienne, des sentiments inverses au raisonnement juridique et on entend dire dans les médias qu'il y a un "vide juridique" notamment à propos de l'euthanasie. On parle aussi dans les quartiers chauds que ce sont des terres de non-droit, également on disait que dans le domaine d'Internet très moderne, le droit était peu présent. Dans les croyances, le droit est souvent lié à la correction et à la prévention de ce qui est mauvais : quand on étudie les visions du Paradis, on s'aperçoit qu'il n'y a pas de droit notamment chez le poète latin Ovide dans son ouvrage "Métamorphoses" dans lequel il décrit l'Âge d'Or : "l'Âge d'Or naquit le premier qui sans répression, sans lois pratiquait de lui-même la bonne voie et la vertu, on ignorait les châtiments et la crainte, les écrits menaçants ne se lisaient point sur le bronze affiché en public, la foule suppliante ne tremblait pas en présence de son juge, un redresseur de torts était inutile a sa sécurité" : le bonheur et le droit sont opposés selon l'auteur. [...]

[...] En réponse, le juriste Thibault dit qu'il faut un CC qui va permettre d'unifier l'Allemagne. Lui répond un autre juriste allemand d'origine française Karl von Savigny (né en 1779 et mort en 1861) qui se place contre la codification au nom d'une conception allemande de la culture nationale avant tout fondée sur l'Histoire propre de chaque pays. Il dit que le droit ne doit pas venir d'idées abstraites, mais il doit être issu de la langue, des habitudes et des moeurs nationales ce qui veut dire que le droit ne doit pas être légiféré, mais il doit être d'origine coutumier : Tout droit est engendré de la manière que le langage courant qualifie de coutumière c'est-à-dire qu'il est produit d'abord par l'usage et l'opinion du peuple puis par la jurisprudence et il est en ainsi partout par des forces internes, silencieuses, non par l'arbitraire d'un législateur Les juristes nazis ont pu se fonder sur cette idée parce que le droit romain est considéré comme étranger. [...]

[...] Autre idée, ça n'explique pas tout, c'est le fait que ce qu'allaient devenir les musulmans étaient en contact avec les 2 autres monothéismes et donc ils étaient inquiets et attentifs. Alors apparait la Révélation. Mahomet a épousé une riche veuve Ranindja. Il avait un tempérament religieux et se réfugiait souvent dans des grottes et au cours de ces escapades, il va rencontrer l'archange Gabriel. Il en a parlé à sa femme qui est ainsi devenue la première musulmane. Il a essayé de prêcher la Révélation aux Juifs et aux païens, mais ça n'a pas du tout marché, on ne veut pas le croire et même on le menace. [...]