Directoire, Alexandre Dumas, instabilité du Directoire, Napoléon Bonaparte, Constitution de 1791, instabilité, décret des Deux-Tiers du 13 Fructidor an III, Jacobins, Royalistes
« Le Directoire a beau lui tracer sa voie, il marche dans la sienne : s'il ne commande pas encore, il n'obéit déjà plus. »
Alexandre Dumas père, en faisant ici allusion à Napoléon Bonaparte, résume le Directoire : un régime instable ne devant son salut qu'au soutient de l'armée, jusqu'au jour où celle-ci avec à sa tête un général le renverse à jamais.
Le directoire en lui-même est essentiellement une tentative pour stabiliser et consolider la situation du moment, pour remettre un peu d'ordre, et un ordre durable, après six ans et demi de révolution. C'était, en réalité, la deuxième tentative de ce type.
[...] Sans vouloir nier la déchristianisation déjà poussée de certaines régions, il reste que le catholicisme demeure la religion de la majorité des Français. Cependant, le Directoire va très vite noyer les espoirs des Français. En effet, les calculs politiques, les répressions sanglantes, la corruption et les coups d'État à répétition feront du Directoire un régime particulièrement instable. Quelles sont donc les causes de l'instabilité du Directoire et de quelle manière cette instabilité s'est-elle manifestée ? Deux crises majeures vont ébranler le régime. [...]
[...] Concrètement, puisque la Constitution a prévu que le pouvoir législatif ne pouvait dissoudre le pouvoir exécutif, qu'est-ce qui se passait le jour où les deux pouvoirs allaient dans des directions diamétralement opposées ? Dans le cas par exemple où l'assemblée est d'un bord politique différent de celui des Directeurs. Dans ce cas de mésentente entre les pouvoirs, aucun recours légal n'est possible : le système institutionnel est bloqué. Cette paralysie des institutions, amorcée par la Constitution de l'an III, obligera, dans une atmosphère politique explosive, les Directeurs à trouver une solution non prévue par la Constitution, le recours à la force pour débloquer les institutions et ainsi se maintenir au pouvoir. [...]
[...] Mais, en 1795, suite à la pacification de l'Ouest et après la déroute de la coalition ennemie, le moment était propice au retour à un régime normal. Par un ensemble de lois votées (la Constitution de l'an III et les décrets annexes), la Convention en fin de vie, en réaction aux trois années précédentes, essayait d'organiser une république modérée et libérale, avec le souci de la rendre acceptable pour tous les Français. C'est ainsi que le Directoire voit le jour. [...]
[...] Du point de vue économique, la France a très peu changé depuis 1789. Elle reste un pays essentiellement rural, dans lequel le travail des champs n'a pas été modifié par les bouleversements politiques et sociaux. La révolution agricole amorcée vers le milieu du siècle sous l'influence des physiocrates se poursuit lentement. Cependant, bien plus grave est la crise financière. Le Directoire avait hérité de la Convention d'une énorme quantité de papier- monnaie ne valant presque plus rien (moins que le prix du papier). [...]
[...] C'est dans ces conditions que les Français commencèrent à souhaiter la fin politique du Directoire, un régime bourgeois et corrompu qui se souciait bien plus de ses intérêts personnels que du quotidien des Français. Cette atmosphère politique chaotique combinée au blocage institutionnel forcera le Directoire à enchaîner des coups de force visant les intérêts des tendances politiques au pouvoir. B Des coups de force comme seuls remèdes En 1797, les royalistes entrent au Conseil par la voie légale des élections. Ces derniers seront majoritaires et prendront le contrôle de l'Assemblée. [...]
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