Histoire des institutions, reconquête royale, Moyen-âge, féodalité, suzeraineté, hommage lige, réserve de fidélité, fief, théorie de la mouvance, vassalité, royauté, curia legis, prévôts, baillage, seigneurie
Au début du 12e siècle commence à se dessiner dans le monde occidental une rupture profonde et cette rupture n'est pas simplement politique, car elle est aussi économique et sociale. À l'époque il y a un changement radical de contexte. L'époque féodale qui a duré du 12e au 11e siècle s'était caractérisée par une sorte de morosité. Tandis qu'au 12e siècle on assiste à une véritable reprise dans tous les secteurs de l'activité humaine, cette reprise est en France et plus largement concerne l'ensemble de l'Europe. Cette reprise s'explique par un facteur démographique, cette croissance démographique va durer jusqu'au 14e siècle au point qu'à l'époque on parle de monde plein. Ce qui correspond à des campagnes très peuplées. Ce mouvement démographique dure jusqu'en 1347, début de la grande peste noire qui va marquer une chute brutale de la démographie, un quart de la population européenne meurt en un an.
[...] Cette commise des fiefs va donner le surnom de Jean sans Terre. Elle va être l'un des facteurs du déclenchement de la guerre des 100 ans qui débute au 14e siècle. La réversion du fief, elle intervient lorsqu'un seigneur meurt sans héritier, en principe lorsqu'un seigneur meurt sans héritier le fief est rendu au roi en vertu de la théorie de la mouvance des fiefs. En 1351, le duc de bourgogne meurt sans héritier et le duché passe donc logiquement au roi qui se trouve être Jean II le bon. [...]
[...] Ils sont aussi chargés de tenir des sessions judiciaires, un tribunal qui fera office de juridiction d'appel à la juridiction du prévôt. L'origine de cette institution est à rechercher à l'époque carolingienne, car ici les Capétiens s'inspirent des inspecteurs carolingiens, les misci dominisci, ces inspecteurs étaient appelés en latin des baillivi et le bailli découle de ce nom. À l'origine ces baillis étaient au nombre de 2 comme les anciens misci dominisci, mais parfois ils pouvaient être plus nombreux à l'origine ils étaient itinérants et se déplaçaient de prévôté en prévôté pour tenir des assises afin de recueillir les plaintes de la population contre les prévôts. [...]
[...] Cette politique de guerre se poursuit sous le règne de Louis VII, lui aussi a beaucoup démêlé avec le comte de Blois-champagne, d'autant plus que louis VII est engager sur le plan international 2e croisade de 1147, qui va complètement échouer. Un échec, mais a un effet positif à l'intérieur du royaume, avec cette croisade il va réussir à mobiliser la quasi-totalité de ses vassaux afin de se rendre en terre sainte. Elle va permettre de resserrer les liens qu'il entretient avec ses vassaux. [...]
[...] Avec ce système le roturier qui offre au roi la somme la plus élevée devient adjudicataire (droit privé). Il conserve la prévôté pour une durée de 3 ans pendant cette durée le prévôt exploite la prévôté et conserve pour lui une partie des revenus de la prévôté évidemment le prix de la prévôté s'ajuste ne fonction du revenu. Il n'y a pas de patrimonialité des fonctions puisqu'on l'achète, c'est un moyen de contrôler les prévôts. Ce système présente aussi des inconvénients. [...]
[...] Ces Mérovingiens et Carolingiens avaient confié l'organisation à de grandes familles nobles qui ont toujours finis par se retourner contre la royauté justement ici le roi suit l'exemple de ce qui se pratique dans les seigneuries ecclésiastiques en effet, des seigneurs peuvent être clercs, dans ces seigneuries ecclésiastiques, les évêques ou les abbés confient l'administration locale a des simples roturiers. Ces personnes sont désignées sous le terme de praepositus, préposés de l'évêque ou de l'abbé. Les rois capétiens constatent que ce système est très efficace, car ces préposés sont d'une part reconnaissants d'obtenir ces fonctions et en plus ils sont localement moins implantés. Le roi va donc dans son domaine, en ile de France déléguer des missions de justices et de police a des prévôts, proviens du latin praepositus. [...]
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