Histoire de l'État

Extraits

[...] Chaque institution reste libre de penser, mais est liée. Spinoza prône la séparation de l'Église et de l'État et estime que le pouvoir de juger n'appartient pas à l'autorité, mais seulement au pouvoir de la loi. L'héritage grec : les principes fondateurs de la polis En Grèce l'État n'existe pas, mais la politique, oui. Ils ont donc inventé la politique et l'institution de la polis. La Polis est plus qu'une ville ou une cité, mais est également un espace de vie et un espace politique. [...]

[...] Ces derniers ne comprenaient pas comment le christianisme, prônant le désintérêt des choses terrestres, peut s'intéresser à la chose publique et à la défense de l'empire. Saint-Augustin écrira, en réponse, sa doctrine de la cité de Dieu. Il y déploie deux cités, la cité terrestre et la cité de Dieu. Il écrit « Deux amours ont bâti deux cités. L'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, la cité terrestre. L'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la cité céleste. L'une se glorifie elle-même, l'autre dans le seigneur ». D'après Saint-Augustin, il existe deux types d'objectifs, de finalités expliquant cela. [...]

[...] On trouve en effet les officiers du palais au niveau central (le maire du palais à leur tête) servent la personne du roi et non pas un pouvoir abstrait. Ces officiers seront parfois des adversaires de la royauté. Au niveau local, des comtes ont de pouvoirs indifférenciés et se chargent de l'administration locale. L'ensemble de ces forces vont mettre en péril la dynastie mérovienne. Chez les Carolingiens (715 - 987) On doit aux Carolingiens la restauration de l'autorité publique (principalement avec Charlemagne). Charlemagne est couronné empereur en l'an 800. [...]

[...] Cette idée même de représentation est née du Moyen-Âge. En effet, les canonistes médiévaux parlaient de la notion de position pour parler de cette représentation. La notion de position renvoyait à la notion de statut qui est la position de l'humain qui se tient droit. À Rome, le statut désignait déjà l'ensemble des droits d'un groupe ou bien toutes les règles propres à une commune. Au Moyen-Âge, les juristes royaux avaient redécouvert ces termes et les avaient réemployés pour définir la fonction régalienne. [...]

[...] La monarchie est le gouvernement d'un seul par des lois fixes/établies. La dernière théorie de Montesquieu dont il faut parler ici est celle de la distribution des pouvoirs. Dans l'Esprit des lois, Montesquieu décrit la monarchie anglaise et propose dans un chapitre, pour éviter tout despotisme, de ne pas confier les fonctions législatives, judiciaires et exécutives, à un même organe. Montesquieu se base sur le modèle anglais pour imaginer, illustrer son idée. Montesquieu à la suite de Locke est un précurseur de la théorie constitutionnelle. [...]