Filiation adoptive dans l'Antiquité, droit romain, patria potestas, adoption testamentaire, Bréviaire d'Alaric, Thinx, tradition germanique, tradition chrétienne, Nouveau testament, loi salique, droit lombard, adrogatio, adoptio, loi des XII tables
Elle est définie depuis le Ve siècle après Jésus Christ notamment par des textes de canonistes comme étant "une représentation de la nature afin que celui qui ne pourrait procréer puisse avoir un fils". L'adoption est une institution marginale et polymorphe qui au cours de l'histoire s'est transformée sans jamais disparaître totalement. La création de la loi, produite de l'art juridique, est analysée par les juristes comme une filiation fictive par excellence, car seule la nature dans l'ordre voulu par Dieu peut donner un fils. Le très ancien droit romain (archaïque) faisait de la paternité le fondement exclusif de la parenté basée sur la patria potestas.
[...] Chez les Francs, il existait une institution assez proche du Thinks appelé l' « affatomia ». Il fallait suivre pour cela une procédure complexe décrite dans la loi salique. Au cours du temps, il y a eu une certaine atténuation. Dans la loi ripuaire, la procédure est simplifiée « si quelqu'un n'a pu procréer de fils ni de filles, on lui donne la faculté en présence du roi d'adopté pour en faire son héritier ou d'affatimé par la rédaction d'un écrit ou par traditions (remise d'une chose) et en présence de témoins, le mari au profit de la femme ou la femme au profit du mari ou n'importe qui parmi les étrangers. [...]
[...] L'adoption dans l'antiquité I. Les caractères généraux en droit romain Le très ancien droit romain (archaïque) faisait de la paternité le fondement exclusif de la parenté basée sur la patria potestas. Elle se caractérisait par son aspect volontaire. Le pater familias, seul individu autonome de la famille était libre d'accepter ou de refuser comme sien les enfants nés de son épouse légitime. Pratiquée dès l'époque archaïque, l'adoption n'était qu'un moyen supplémentaire d'inclure un nouveau membre dans le groupe placé sous la puissance du pater familias. [...]
[...] Ce transfert modifiant l'ordre social concernait l'ensemble du peuple romain et nécessitait donc l'accord des concernés et des comices curiates qui votaient à cette occasion une loi autorisant la « delestatio sacrorum », l'abandon du culte des ancêtres. Il faut consulter les augures et avoir leur autorisation. Le système dégénéra, mais si le vote des comices devint illusoire, la procédure s'est quand même maintenue jusqu'à Dioclétien qui crée l' « adrogatio » par rescrit du prince. On passe donc du vote grâce à une instance républicaine à un rescrit de l'empereur pour valider une adoption. L'adoptio apparaît beaucoup plus tardivement. Elle a nécessité l'intervention de la puissance publique. Puissance du juge nécessaire pour atteindre le résultat souhaité. [...]
[...] Surtout pour des raisons politiques : ex. : Auguste adopté par Auguste pour assure la continuité de son œuvre politique. De nombreuses controverses ont eu lieu, il s'agissait de savoir si cette adoption correspondait à une véritable adoption ou s'il s'agissait d'une institution d'héritier à charge de porter le nom du testateur. Si le renforcement de la famille, la préservation de la continuité d'un culte étaient les buts de l'adoption, celle-ci a surtout servi à satisfaire des intérêts politiques maintenant ainsi certaines familles dans l'exercice des magistratures ou pour sortir de l'ordre et d'atteindre des fonctions interdites au départ (nobilitas). [...]
[...] Le troisième mode d'adoption dans le monde barbare : rite de couper les cheveux ou la barbe de l'adopté. Dans son histoire des Lombards, Charles Martel (qui a repoussé le Sarrasin à Poitiers, Premier ministre, roi du palais du dernier roi mérovingiens). Berthe au Grand Pied sa femme dans « l'histoire des Lombards » Charles Martel envoyé son fils chez le roi lombard Liutprand qui a perdu sa guerre contre Pépin le Bref. Ce dernier doit lui couper les cheveux ou la barbe, par ce geste l'adopté se soumet entre dans la famille de Pépin : c'est une adoption pacifiste, pour mettre un terme à la guerre. [...]
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