Le fédéralisme désigne un mode de regroupement de collectivités politiques qui tendent à accroître leur solidarité tout en préservant leurs particularismes. Dans le cas de l'Allemagne, c'est une tradition très ancienne, consacrée dès 1157 par la naissance du Saint Empire romain germanique, qui regroupe les terres d'Europe centrale et orientale, et dans lequel coexisteront jusqu'à 350 Etats ou villes libres. Mais quels points communs entre cette nébuleuse d'Etats et les seize Länder de la République fédérale d'Allemagne que nous connaissons aujourd'hui ?
[...] Il peut aussi fixer des lois-cadres qui fixent des objectifs que les Länder doivent respecter. - Un domaine de compétences partagées, dans lequel ce sont les Länder qui légifèrent, sauf à devoir respecter les lois fédérales assurant un minimum d'harmonie sur l'ensemble du territoire national. - Un domaine de compétences exclusives des Länder, qui regroupe tous les domaines pour lesquels le texte constitutionnel ne prévoit explicitement aucune compétence de l'Etat central ; c'est par exemple le cas en matière de système éducatif, de vie culturelle ou de maintien de l'ordre. [...]
[...] Il fonde véritablement la nation allemande, sans toutefois lui donner ses droits. Ce Second Reich sous domination prussienne ne résistera pas à la Première guerre mondiale. Après le départ de Bismarck, artisan d'un subtil équilibre diplomatique, le nouvel empereur Guillaume II met en œuvre ses ambitions pour l'Empire (entre autres, la constitution d'un empire colonial, d'une flotte concurrente de celle de la Grande-Bretagne ) ; il multiplie les provocations et les maladresses, qui conduisent, par l'engrenage des traités conclus par Bismarck, à l'affrontement généralisé que l'on connaît. [...]
[...] Les Länder ont à nouveau plus de responsabilité dans la législation et la prise de décision. Outre les nouvelles compétences qui leur sont transférées (en matière d'enseignement supérieur, de police et de régime carcéral notamment), ils ont le droit, dans certains cas, de voter des lois qui s'écartent de la norme fédérale, ainsi que celui de déroger aux lois fédérales relatives à leur organisation et à leur administration. La fédération a perdu son droit de promulguer une loi-cadre La notion de tâche commune a également disparu, et l'indépendance financière des Länder a été renforcée. [...]
[...] Ils contribuent à ce que le mouvement constitutionnaliste se renforce et vise à mettre en place un système constitutionnel commun, valant pour tous les Etats allemands. Cependant, ils n'aboutiront pas, pour trois raisons. La première est de nature sociologique : l'alliance du prolétariat et de la bourgeoisie ne peut avoir lieu, cette dernière craignant une révolution à la française La deuxième est de nature géopolitique : les évènements interviennent de manière morcelée et sporadique à travers le territoire, et non de façon monolithique dans une ville qui, à l'image de Paris, serait le centre de l'exercice du pouvoir. [...]
[...] 1933-1945 est la seule période de l'histoire de l'Allemagne où le fédéralisme n'existe plus. III. Le système fédéral et libéral adopté en 1949 a dû s'adapter à la réunification et reste l'objet de nombreuses discussions. A. Le système adopté renforce le fédéralisme Si l'Etat fédéral est paradoxalement amputé dès sa création L'instauration du IIIème Reich puis son effondrement militaire ont ainsi fait perdre à l'Allemagne sa liberté puis son unité. A la fin de la Seconde guerre mondiale, exsangue, elle est divisée en quatre zones d'occupation transitoires par les vainqueurs, dans lesquelles les Länder sont reformés. [...]
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