Dans la Critique de la raison pure, Kant a dit « les juristes cherchent encore une définition pour leur concept de droit » (1787).
Les choses ont-elles changé ? Il y a une inflation de la norme. Est-ce que dire plus signifie dire mieux ? C'est la problématique de l'inflation elle-même. Il reste difficile de trouver une définition qui permette d'arracher le droit (Jean Carbonnier) au magma des doutes. La raison de tous ça est d'ordre méthodologique. L'un des objectifs sera de déterminer le plus finement ce qui forme le champ propre du droit, ce qui est vraiment le droit. Donc, un travail d'épistémologie (signifie la connaissance). On est confronté à plusieurs approches.
Très longtemps, le droit a été lié à une dimension dogmatique et idéologique. Le dogme l'a souvent emporté sur la critique et le mythe l'a souvent emporté sur l'histoire. On peut résumer en disant que l'histoire de la pensée juridique a été marquée par la notion de tradition. On chercherait parmi ces traditions à déterminer le vrai et le faux. Cette distanciation nécessaire n'est peut-être pas la mieux adaptée. Il y a une autre manière, c'est de considérer historiquement ces systèmes explicatifs du droit. Émerge une première délimitation de la pensée juridique qui consiste à retracer l'histoire de la raison humaine qui s'efforce de construire la vie de l'homme en société. À ce titre, on dit que le droit est une science sociale.
Les Romains de l'Antiquité l'avait déjà perçu et l'exprimer par l'adage ubi societas, ibi jus (là où il y a une société, il y a un droit). Il va falloir faire une recherche historique. Cette recherche va porter sur la dimension idéale du droit, sur le plan de ces valeurs, de l'imaginaire du droit. On en a une traduction évidente quand on s'interroge sur les finalités du droit. Le droit se pense sur fond de valeur, d'éthique, donc quand ces valeurs sont saisies, cela prend une dimension idéologique. La difficulté grandit en s'approchant de maintenant.
Le positivisme juridique prétend que le droit est issu du fait. C'est l'illusion sur laquelle nous vivons depuis le 18e. Deux grandes tendances : le droit naturel et le droit positif (Jus naturalisme d'un côté et jus positivisme de l'autre). Quel est l'horizon du droit positif ? Quelle finalité poursuit-il ? Cette grande opposition, qui suppose une hiérarchie, a vivifié, structuré toute l'histoire de la pensée juridique.
[...] La rationalité bascule du côté du droit écrit, qui est le droit positif de l'Empire universel. On ne cherche pas à savoir s'il y a un ordre normatif supérieur, consiste à interpréter le droit romain, capable de répondre à toutes les situations, à condition de l'adapter à une société occidentale qui a changé depuis Justinien. L'essentiel du travail va consister à interpréter le droit romain. Cette œuvre de commentaire des compilations de Justinien est due à l'origine à une école de droit, de pensée qui se développe à Bologne à partir du 11e siècle. [...]
[...] Les choses ont-elles changé ? Il y a une inflation de la norme. Est-ce que dire plus signifie dire mieux ? C'est la problématique de l'inflation elle- même. Il reste difficile de trouver une définition qui permette d'arracher le droit (Jean Carbonnier) au magma des doutes. La raison de tous ça est d'ordre méthodologique. L'un des objectifs sera de déterminer le plus finement ce qui forme le champ propre du droit, ce qui est vraiment le droit. Donc, un travail d'épistémologie (signifie la connaissance). [...]
[...] C'est-ce qu'il dit. Cela vaudrait mieux pour la cité de Dieu et pour l'égalité des peuples. Idée d'unité du pouvoir, unité législative. Ça prépare la renaissance à l'idée d'une résurrection d'empire romain. Le retour de la conception romaine de la loi Il s'agit de la loi lex, au sens du droit romain. Cette lex réapparaît comme le fruit de la volonté du prince. Cette volonté princière, ou impériale s'appuie sur le projet politique d'une renovatio imperii, c'est-à- dire une renaissance, un nouvel avènement de l'empire. [...]
[...] Ce pacte-là inscrit très tôt dans l'histoire d'Israël ce qu'on pourrait appeler un nationalisme théologique. Israël est directement gouverné par Dieu alors que les autres peuples ont un ange dans le ciel qui les représente (gouvernement indirect). On a donc, à l'origine, une conception selon laquelle être juste c'est obéir à la loi divine. Et cette obéissance forme la morale sociale, la morale politique, d'où dans certaines tribus de ce peuple d'Israël, une tendance à un certain formalisme : il suffit de respecter de l'extérieur la loi divine pour être juste. [...]
[...] Un héros risque d'entraîner le chaos, qui est la frayeur des Grecs. La cité mourra de ses divisions dues au désir incontrôlé. Pour que la cité survive, il faut une armature et celle-ci est faite de lois. La loi a une fonction unificatrice qui est aussi une fonction architectonique. Les Grecs pensaient en architecte, en géomètre. La loi c'est la clé de voûte de la cité. C'est une manière pour Platon de penser l'architecture politique, ce qu'on appelle aujourd'hui l'ordonnancement juridique de la cité. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture