La monarchie absolue n'est pas une spécialité française. En effet, cette forme de gouvernement est très présente dans l'Europe de l'époque du 16e siècle jusqu'au 19e siècle. Mais par contre, il est vrai que c'est véritablement en France que la monarchie absolue a acquis une sorte de perfection qui fait de la France aux yeux des monarques de l'époque, une sorte de référence. Cette référence est politique (les formes, les pratiques et les méthodes du gouvernement), et aussi architecturale. Louis XIV a compris qu'il fallait un lieu digne de sa puissance : Versailles. Partout en Europe, on verra partout en Europe s'élever des palais qui veulent reprendre l'esprit, l'architecture de Versailles. L'absolutisme : ne rendre compte à personne sinon à Dieu : ab-solutus (= délié de tout lien). Il ne faut pas résoudre l'absolutisme à une forme de dictature à la mode du 20e siècle. En effet, on dit toujours que le monarque n'est pas affranchi de toute règle, d'ailleurs il agit sous le regard de Dieu, mais il est tenu de respecter un certain nombre de règles qui s'imposent à lui. Matériellement, le monarque même absolu ne dispose en rien des moyens qui sont ceux du 20e siècle c'est-à-dire que même Louis XIV a le plus grand mal à saisir de manière concrète, matérielle, l'immense espace de son royaume aux yeux des moyens qui sont ceux de l'époque. La monarchie absolue est complètement autocratique c'est-à-dire que le pouvoir est vraiment concentré en la personne du roi. Le règne du bon plaisir c'est la volonté pleine et entière du roi. L'établissement de l'état dans la monarchie absolue suppose que soient éliminés un certain nombre d'obstacles. Ces obstacles sont pour les uns liés à l'histoire médiévale de la monarchie, et pour d'autres, liés à l'évolution politique et religieuse très violente et très brutale du 16e siècle.
[...] Ils s'appuient sur une phrase de Saint-Paul : Il n'est pas de pouvoir qui ne vienne de Dieu caduc le roi reçoit son pouvoir de Dieu, mais le peuple forme aussi le peuple de Dieu. Le rôle du roi est de mener ce peuple de Dieu au salut. le temps des troubles Il faut accorder au 16ème siècle, une place particulière dans le rapport naissant entre la monarchie absolue et la société. D'un côté, la forme absolutiste du pouvoir est théorisée et montrée comme un bon . . La forme absolutiste est la seule qui donne à la monarchie toute son efficacité (Jean Bodin, De la République). [...]
[...] On peut dire ainsi que le roi et la monarchie se sont formés volontairement les voies d'une révolution légale venue par le haut, mais que jamais Louis XVI n'a souhaitées. Il aurait fallu pour cela forcer la main des privilégiés càd mener soi-même une véritable révolution sociale. [...]
[...] - Le Conseil d'En Haut (ou le Conseil des Affaires ou le Conseil Secret) : on traite les affaires essentielles du royaume (en particulier la guerre, la paix, la diplomatie, les affaires des protestants). A Versailles, il avait lieu dans l'antichambre du Roi (càd au 1er étage du palais de Versailles). Il est dit secret, car tout doit en rester confidentiel, il n'est pas tenu de procès verbal. Tout se passe entre la bouche du roi et l'oreille des conseillers. [...]
[...] Le père a une position de notable qui fait de lui . Colbert est l'homme indispensable de Mazarin. A la mort de son maître, il va recueillir une bonne partie de l'espace contrôlé par Mazarin mais sans jamais accéder au titre de principal ministre. Il accède à la première place des hommes puissants, il pratique le népotisme. Sous la monarchie absolue, une place importante pour : le chancelier : son rôle existe déjà au début de la dynastie capétienne. A l'époque c'est un homme d'Église. [...]
[...] Il est détesté par les hommes de robe. - la police : au 18ème siècle, la police c'est l'administration générale. Ainsi, l'intendant est en charge du maintien de l'ordre et il contrôle les troupes royales qui sont stationnées. Il a un regard constant sur l'exercice du culte protestant lorsque le roi Louis XIV décidera de la persécuter. Cette optique du maintien de l'ordre s'étend également à la tutelle que l'intendant fait poser sur les villes, elles sont souvent assez mal administrées et par ce biais, l'intendant arrive à imposer son contrôle. [...]
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