Le Gallicanisme, ou une souveraineté religieuse du roi
Suite au schisme de 1378 intervenu au sein de l'Eglise catholique, et aux désordres liés aux conciles, le roi proclama en 1438 la pragmatique sanction de Bourges, laquelle reprenait des dispositions du concile de Constance de 1418, afin de limiter le pouvoir du Pape au sein de l'Eglise de France. Ainsi, le roi ne veut aucun intermédiaire entre lui et Dieu, et oblige le Pape à respecter les caractéristiques de l'Eglise de France (...)
[...] Ainsi l'établissement de cette souveraineté entraine un certain nombre de conséquences dans le domaine de la justice, des finances, de l'armée et du droit. Dans la justice tout d'abord, l'enjeu va être le suivant : éliminer les justices non royales afin de mettre en avant et développer la justice du roi. Au 14ème siècle, le roi mena une lutte contre les justices seigneuriales, par le biais de l'appel mais aussi des cas royaux et de la prévention. Il entama également une lutte contre les justices municipales, lors de la crise des villes, pendant laquelle il mit les villes sous tutelle afin de les contrôler. [...]
[...] Il le fit juger devant une cour royale, en toute contrariété avec le privilège de For des évêques, qui permettait à ces derniers d'être jugés devant un tribunal ecclésiastique. Le Pape intervint donc en toute logique et manifesta son mécontentement. Seulement le roi, sortit de nouveau vainqueur de cette querelle, en envoyant Guillaume de Nogaret auprès du Pape («attentats d'Anagni de 1315»). Par ailleurs, les templiers furent éliminés en 1312, par crainte de leur puissance et de leur dévotion au Pape. [...]
[...] Enfin, dans le domaine du droit, domaine de la souveraineté par excellence, le roi à partir de cette période eut comme rôle de regarder les coutumes et d'en supprimer les mauvaises ; bien que n'ayant pas encore de pouvoir législatif, il agit de sa certaine science pour le bien commun. Toutes ces avancées montrent le rôle grandissant du roi à partir du 14ème siècle. Cependant, bien que la souveraineté monarchique soit imposée à l'extérieur, la souveraineté intérieure n'est qu'en construction, et le roi n'est pas encore, dans tous les domaines, le plus puissant. Il reste encore concurrencé. II Le renforcement de la souveraineté, vers une monarchie absolue A partir de la fin du 15ème siècle, et surtout du 16ème, la souveraineté du roi se renforce. [...]
[...] L'établissement de la souveraineté monarchique Aujourd'hui la souveraineté est un critère essentiel d'un Etat, si ce dernier n'est pas souverain, il n'est pas Etat. Les deux notions sont indivisibles. C'est ainsi le pouvoir de contraindre dans un sens unilatéral. La souveraineté, d'après Jean Bodin, est la puissance perpétuelle et absolue d'une République ; perpétuelle, ce qui signifie ne la tenir de personne d'autre que Dieu et soi même, et ce, jusqu'à la mort ; absolue, ce qui signifie n'être soumis à personne et n'être obligé de rien (notion d'indépendance). [...]
[...] Il est coupable de lèse majeste. C'est le début de la transposition de l'anthropomorphisme pré-éxistant au sein de l'église, dans le domaine laïc. La société est un corps tout entier dont la tête est incarnée par le roi, personne physique. Ce corps mystique incarné par le roi ne le représente plus en tant qu'individu, mais en tant que fonction perpétuelle perdurant au-delà de chaque mort du roi physique. C'est la théorie des deux corps du roi et le début de la construction de la souveraineté monarchique Les conséquences dans la vie du royaume Pour s'imposer dans les esprits des sujets, le roi doit se rendre maître dans tous les domaines, et non pas seulement le domaine politique. [...]
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