C'est une monarchie, le gouvernement d'un seul, que nous allons étudier à son époque d'apogée, au temps de l'absolutisme monarchique, sous le règne personnel de Louis XIV (1661-1715). Précision de départ : il ne faut pas confondre absolutisme et despotisme. L'absolutisme - même s'il y a contradiction dans les termes - comporte des limites, des règles d'organisation et de fonctionnement des institutions, que le monarque doit respecter. Quant au despotisme, il désigne le gouvernement arbitraire, sans frein ni limites.
L'absolutisme monarchique est la cause et la conséquence de l'abaissement de l'aristocratie féodale. La cause : en s'appuyant sur l'Etat en formation et sur la société bourgeoise et paysanne (le Tiers Etat) le roi a fait reculer, a domestiqué les seigneurs. La conséquence : cet abaissement des seigneurs a permis à son tour le renforcement de l'Etat (...)
[...] C'est de ce préambule que date l'introduction, dans la devise française, de la fraternité, à la suite de la liberté et de l'égalité. La constitution énumère les droits garantis aux citoyens : ce sont les libertés individuelles de la déclaration de 1789, auxquelles on ajoute le droit d'association et la liberté de l'enseignement. La constitution de 1848 établit deux pouvoirs égaux, distincts, mais procédant d'une même origine, le suffrage universel Le pouvoir législatif Il est confié à une chambre unique, l'assemblée législative. [...]
[...] Le principe du gouvernement par conseil est une originalité des institutions monarchiques. Le système est très souple, puisque tout y dépend de la volonté du roi. Le roi peut appeler en son conseil qui il veut, quand il le veut, pour le temps qui lui convient. Il peut toujours créer, si le besoin s'en fait sentir, de nouvelles sections en son conseil. Les conseils ne forment en aucun cas les rouages d'un gouvernement proprement dit. Ils ne peuvent s'opposer au roi dans le cadre d'une opposition politique. [...]
[...] D'abord, Louis-Napoléon Bonaparte incarne l'ordre, et sa victoire est celle aussi du parti de l'ordre, des conservateurs qui le soutiennent par peur des rouges. Bien au-delà de la bourgeoisie libérale, il a bénéficié des voix de la paysannerie, attachée à la propriété, aux partages opérés sous la Révolution. Mais Louis-Napoléon incarne aussi le mouvement : n'est-il pas le neveu du grand empereur qui, moins d'un demi-siècle plus tôt a fondé un ordre nouveau sur l'héritage révolutionnaire. Ordre et mouvement, tel est le programme des bonapartistes, celui-là même que le futur Napoléon III a synthétisé en 1837 dans ses Idées napoléoniennes. [...]
[...] On supprime les agrégations de philosophie et d'histoire considérées comme subversives. Ces mesures n'expliquent pas tout. Elles paraissent plutôt bénignes au regard de ce qui se pratique ailleurs à la même époque, et de ce dont se montreront capables les régimes totalitaires du XXe siècle. Une certaine propagande républicaine, fixée en doctrine d'enseignement par les manuels d'histoire, dès les débuts de la IIIe République, a beaucoup noirci le tableau. Dans les années 1850, Napoléon III profite de la très large confiance du pays. [...]
[...] Précisément, la Révolution annonce le règne futur de la démocratie. Ce triomphe de la démocratie suppose la mise en oeuvre de moyens politiques (le suffrage universel), de moyens économiques (la diffusion de la propriété), de moyens culturels (la scolarisation de masse). L'éducation est un puissant instrument de gouvernement et de centralisation. L'usage généralisé de la langue française, en faisant reculer les idiomes et les patois, favorise l'entreprise d'unification et d'assimilation. L'école aussi forme les cadres (juristes, ingénieurs, médecins, officiers) dont l'Etat aura le plus besoin. [...]
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