L'affaire Urbain Grandier se situe aux alentours de 1630. Ce procès est considéré par les historiens comme l'un des exemples les plus caractéristiques des abus auxquels pouvait conduire sous l'Ancien Régime la création par le roi de commission extraordinaire. Le roi, pendant tout l'Ancien Régime, détient le pouvoir : " Toute justice émane du roi".
Conformément à son pouvoir, le roi pouvait créer une juridiction dont il désignait lui-même les membres. Laubardemont, chargé de mener cette information, a quasiment tout pouvoir. Par les lettres délivrées par Richelieu, Laubardemont peut faire tous les actes de procédures qui seraient nécessaires. Il ne peut néanmoins pas juger lui-même de la culpabilité de Grandier.
L'affaire Callas a motivé les penseurs de l'époque. L'affaire se déroule à Toulouse, en 1761, et tout un mouvement doctrinal est né après ce procès. Le procès va débuter sous la forme d'une instruction, menée par Beaudrigue. L'analyse est simple : le local est évidemment fermé de l'extérieur. Un homme mort de mort violente. La mort est due à la strangulation.
Tout porte à croire à un suicide. Les cinq personnes présentes sont arrêtées. On leur demande s'il est vrai que Marc Antoine voulait abjurer le protestantisme. La défense des Callas va passer par l'intervention d'un philosophe connu : Voltaire. Il va en effet se préoccuper des répercussions de cette affaire. Il va tenter d'imposer des révisions de ce type de procédure.
[...] Les 5 personnes présentes sont arrêtées. On leur demande s'il est vrai que Marc Antoine voulait abjurer le protestantisme. Pour les voisins présents, il y a donc un doute sur le principe du suicide. Cela va vite devenir la conviction de Beaudrigue. A travers les actes de la procédure qui vont suivre, on peut constater que c'est cette thèse de l'accusation qui va être suivie. Trois données permettent de voir cette argumentation de l'accusation : La famille Callas a déjà connu un drame en raison d'une cause religieuse. [...]
[...] On découvre alors à l'arrière du magasin une corde et un billot. Les représentants du pouvoir essaient de reconstituer le suicide. Une porte à double battant sépare l'arrière-boutique de la boutique. Elle est entrebâillée de 50 cm environ, le billot prenant place au dessus. Deux difficultés : Le billot roule le long de la porte. Pour réussir à se pendre, il faut une chaise. Or, on n'en a pas retrouvé. On interroge les accusés qui ne se souviennent pas d'une quelconque chaise. [...]
[...] Au procès, le premier rapporteur conclut au suicide. Quatre autres magistrats hésitent et réclament la torture pour obtenir l'aveu des accusés. Deux magistrats concluent à la culpabilité. La famille Callas sera donc soumise à la question. Mais le parlement de Toulouse casse le jugement. La nouvelle instruction n'apporte rien. Lors du deuxième jugement, il est à nouveau demandé que la famille Callas soit soumise à la question mais de plus : Jean Callas est condamné au supplice de la roue, avec au préalable la question. [...]
[...] Sont présents ce soir- là : le père, la mère, Marc Antoine, Jean Pierre et la servante. Laveysse n'ayant pas trouvé de cheval pour reprendre sa route, il reste diner chez les Callas. Le repas se termine à 19 h 30. Marc Antoine quitte la salle à manger. Il est important de préciser que l'appartement se trouve au-dessus de la boutique, où il se rend. La servante dort dans la cuisine. Vers 22h, Laveysse entend quitter les lieux et regagner son domicile. [...]
[...] Grandier est condamné par l'évêque : il ne peut plus être curé à Loudain. On lui interdit de plus d'avoir une fonction ecclésiastique dans le diocèse de Poitiers. Grandier fait appel de la sentence devant l'archevêque. Cet appel remonte jusqu'au parlement de Paris. L'affaire est renvoyée, faute de preuve. Le tout revient devant l'archevêque de Bordeaux qui rend une décision d'absolution. Malgré tout, il ne lui est pas conseillé de retourner à Loudain. Ce qu'il ignore. En 1632, nouveau rebondissement. [...]
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