droit, Contestation européenne des droits et libertés, 18e-21e siècles, contre-révolution, Edmond Burke, opposition aux droits de l'Homme, critique marxiste, critique de l'Eglise catholique, Joseph de Maistre, articles 2 et 17 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, Michel Villey, Hannah Arendt, régimes totalitaires, loi du 3 octobre 1940, loi du 21 juin 1941, loi du 22 juillet 1941
Cette remise en cause illustre une critique émise à l'encontre de la conception occidentale des droits et libertés. Il convient d'adopter une approche chronologique afin de mettre en perspective l'envergure réelle de cette contestation. Aux alentours du 18e et 20e siècle, trois formes principales de contestations émergèrent : la critique "contre-révolutionnaire" (18e), la critique marxiste (19e) et la critique fondée sur la religion catholique (début du 20e). Ainsi, il y a eu un mouvement, juste après la Révolution, qui contesta les bienfaits mêmes de cette Révolution. Cette contestation était principalement motivée par un rejet des idées révolutionnaires, un rejet motivé par une volonté de retour à une monarchie forte.
Ce fut ainsi un mouvement de remise en cause globale des avancées permises par la Révolution, que mirent en oeuvre deux auteurs français. Dans ses principaux ouvrages, Edmond Burke s'oppose aux droits de l'Homme abstraits tels qu'institués par la Révolution, sa critique étant justifiée par l'absence de fondements concrets à ces droits qui ne furent à l'époque proclamés qu'au nom d'une raison universelle. Pour lui, il n'existe pas d'Homme universel, il critique ainsi l'universalisme des droits et libertés révolutionnaires.
[...] En 1940 fut créé un statut juif qui correspond à un ensemble de règles et de lois tendant à organiser le statut des juifs en France. À ce titre, il faut distinguer deux périodes : - 1940/1942 (le régime de Vichy va produire de nombreuses lois antisémites sans que l'Allemagne ne lui impose ni demande. - 1942/1944 (le régime de Vichy s'en tient aux indications allemandes exemples : - Loi du 3 octobre 1940 qui exclut les juifs de la fonction publique, de toutes les entreprises de presse, de radio et de cinéma. [...]
[...] Michel Villey défend ainsi une conception jusnaturaliste ancienne : pour lui, le droit c'est « l'art de distribuer à chacun ce qui doit revenir en fonction de sa place dans l'ordre naturel ». Il condamne ainsi fortement toute idée de droit de l'homme, car fondé sur une conception égalitaire et universelle. II. Une contestation d'ordre pratique des Droits et Libertés. A. Les régimes totalitaires du 20e siècle Au 20e siècle, la philosophie du droit de l'homme a fait l'objet d'une critique radicale et systématisée qui donna lieu à une négation absolue de ces droits. [...]
[...] Je sais même grâce à Montesquieu que l'on peut être Persan. Mais quant à l'Homme, je déclare ne l'avoir jamais rencontré dans ma vie ». Il estime par ailleurs que les droits de l'homme institués par les révolutionnaires sont trop individualistes, qu'ils font primer l'individu sur la société, ce qui à son sens est fort regrettable. La contestation marxiste Karl Marx écrit en 1843 « les droits de l'homme ne sont rien d'autre que les droits de la société bourgeoise. C'est-à-dire l'homme égoïste, l'homme séparé de l'homme et de la collectivité ». [...]
[...] Les démocraties modernes ne sont cependant pas exsangues de négation ou remise en cause des droits et libertés dans les démocraties Dans le cadre de la CEDH : Depuis l'institution du traité, la France fut condamnée plus de 600 fois (sur 8000 affaires). Pour l'année arrêts dont 17 ont constaté une violation des droits et liberté en France. Dans 6 cas, il s'agissait de violation des droits de l'homme concernant la Justice arrêts ont dénoncé une violation de la liberté d'expression autres ont concerné un traitement inhumain ou dégradant. D'une manière générale, les condamnations de la France sont très médiatisées, il est ainsi aisé de citer deux exemples emblématiques. [...]
[...] Marx, la Révolution française a conduit à la domination de la bourgeoisie sur le reste de la société avec notamment la consécration de la propriété individuelle. Il est en effet aisé de noter que la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 consacre l'hégémonie de la propriété individuelle (Art et 17 de la DDHC en sont une illustration flagrante). La contestation catholique On ne le sait pas toujours, mais jusqu'au milieu du 20e, l'Église a combattu la conception révolutionnaire des droits de l'homme, et ce du fait de la trop grande place faite à l'individu au détriment d'organisations sociales telles que la famille ou la religion. [...]
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