La période du Moyen-âge (987-1453) est une époque relativement marquée par de nombreux conflits.
Mais la recherche d'apaisement, d'absence de conflits a pu tout de même se développer au sein de cette période historique.
C'est ce que nous verrons à travers ce texte de nature juridique écrit au concile provincial de Narbonne en 1054 qu'est la Trève de Dieu.
En effet, ce texte a pour thème l'organisation qu'ordonne l'Eglise afin entre autre de suspendre temporairement toute activité guerrière.
L'Eglise se prononce ici à travers un concile, c'est-à dire-une assemblée d'évêques réunis pour régler des questions d'ordre dogmatique, disciplinaire ou pastoral.
[...] Ainsi, plus de personnes seront réunies, plus il sera facile d'organiser l'encadrement de la guerre par l'Église. De plus, notons que beaucoup d'adverbes de quantité apparaissent : dix vénérables multitude énorme des abbés et des clercs, de nobles et de non nobles fixés unanimement Ceci permet de refléter le pouvoir qu'ont ces hommes, représentants des villes de France (chaque évêque vient d'une ville différente voir d'un pays différent comme Berenger de Barcelone), mais aussi représentants de Dieu ayant donc l'importance de faire émaner sa volonté à travers cette trêve. [...]
[...] La protection des jours religieux. En ce qui concerne les jours religieux, le concile ordonne qu'il y ait une suspension des querelles. Nous avons alors une longue énumération des périodes religieuses où la guerre est suspendue. C'est à dire le premier dimanche de l'Avent du Seigneur jusqu'aux octaves de Pâques incluses [ la veille de la Saint-Laurent et le jour de sa fête, le jour de la fête de la Saint-Martin et lors des jeûnes des Quatre-Temps [ des fêtes et des veilles prescrits Ainsi, les fêtes religieuses suspendent la guerre. [...]
[...] Les conséquences de la Trêve sur le peuple. Ces conséquences se développent autour de la Trêve de Dieu ainsi qu'autour de son irrespect Les récompenses éternelles en cas de respect de la Trêve Dans les cas où la trêve est dignement respectée par les hommes, par ceux qui la [tiennent] et [l'observent] fidèlement une sorte de récompense leur est destinée. En effet, le respect de la Trêve de Dieu permet aux hommes de recevoir la bénédiction éternelle de Jésus Christ Par conséquent, les hommes sont assurés d'aller au Ciel, d'avoir l'appui et tout l'amour de Dieu et de l'Église éternellement, c'est à dire jusqu'à leur mort et même après. [...]
[...] En définitive nous pouvons affirmer que cette trêve permet d'élever la volonté de Dieu (notons de nombreuses répétitions du nom : Seigneur, Dieu et Jésus Christ). Mais en plus de cela, cette trêve permet d'organiser parfaitement la limitation des activités guerrières, faisant alors découvrir une certaine paix dans notre époque du Moyen-âge. Notons également qu'à travers ce mouvement de la Trêve de Dieu, nous retrouvons un certain écho à l'ancienne législation carolingienne dont nous parlions en introduction. L'Église possède donc un rôle important, c'est pourquoi un peu plus tard vers le XIIème siècle, il tentera d'appliquer d'autres mesures en faisant interdire les armes nouvelles et fera en sorte que le pouvoir royal se substitue à elle. [...]
[...] Ces méchants hommes obéissent, font la guerre pour le compte de leur seigneur et ainsi mériter d'obtenir les récompenses éternelles pour les siècles Ils combattent donc dans l'objectif d'obtenir une sorte de salut, récompense éternelle vis-à-vis de Dieu. C'est alors dans l'objectif de limiter les combats de ces hommes et de faire apparaître sa volonté que l'Église constitue la Trêve de Dieu. L'arrivée du mouvement de la Trêve de Dieu. Ce mouvement s'impose grâce à l'impérativité du concile ainsi qu'à la volonté de constituer cette trêve par écrit Le caractère impératif du concile. Le concile se montre particulièrement impératif sur cette Trêve de Dieu. [...]
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