Cette notion n'a pas un sens univoque : elle peut désigner le droit objectif ou le droit subjectif.
Le droit objectif désigne un ensemble de règles juridiques écrites auxquelles chacun doit se soumettre sous peine de sanctions. Il est dit objectif parce s'il s'applique à tous les membres d'une société.
Le droit subjectif désigne le pouvoir reconnu à un individu dans l'exercice d'une activité. Une personne a le droit de réclamer réparation devant les tribunaux à la suite de dommages subis. Dans ce cas, le droit signifie le pouvoir de faire respecter son bien.
Le droit objectif, appelé quelquefois droit positif, a un caractère social. Il est incarné dans les codes tandis que le droit subjectif a un caractère individuel, il est un pouvoir moral et non pas physique.
[...] Grâce au droit, les hommes pourront distinguer le permis du défendu. Stuart Mill a donné une explication utilitariste du droit. Il a constaté que les hommes obéissent au droit par intérêt parce qu'il en résulte un avantage pour eux, parce qu'il leur est utile. Stuart Mill constatait que les hommes respectent les droits de leurs semblables sous peine de voir les autres ne pas respecter leurs propres droits. Il constate que l'homme ne fait pas à autrui ce que lui-même ne voudrait pas qu'on lui fît. [...]
[...] Les poissons sont déterminés par leur nature à nager, les grands à manger les petits en vertu d'un droit naturel souverain. Le droit naturel de chaque homme se définit non pas par la raison saine, mais par les désirs et par la puissance. Spinoza notait que le droit naturel d'un individu était proportionnel à sa puissance. Il suppose que les hommes sont passés de l'état de nature à l'état civil. Les hommes possèderont des droits qui leur seront octroyés par des lois, mais ces droits civils ne seront plus réglés par les désirs, mais par la volonté de tous conformément à la raison. [...]
[...] Quels sont les fondements du droit. ? Comment peut-on justifier à l'intérieur d'une société l'existence du droit positif ? Trois réponses peuvent être données à cette question : pour certains philosophes, Hobbes et Spinoza, la force est le fondement du droit ; pour d'autres penseurs, tels que Rousseau, seul un idéal de justice doit servir de fondement du droit. D'autres penseurs ont montré que l'intérêt et l'utilité sociale sont le fondement du droit. La force, fondement du droit Hobbes La force physique crée le droit parce que le plus fort a le pouvoir de faire respecter ce qu'il estime être juste. [...]
[...] Le plus fort doit transformer l'obéissance de ses sujets dans l'accomplissement d'un devoir en invoquant des lois. La force est une puissance physique, je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. En quel sens pourrait-elle être un devoir ? Rousseau critique l'immoralité de la violence, il refuse de l'identifier à un devoir. La force est toujours subie comme une contrainte, tandis qu'un devoir suppose une action morale, librement accomplie. Qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse ? [...]
[...] Les droits naturels sont des droits inaliénables, ils ne peuvent pas être ôtés de la nature humaine, ils ne reposent pas sur des conventions, ils sont innés. Quelles sont les relations entre le droit positif et les droits naturels de l'homme ? Le droit positif a un caractère relatif tandis que les droits naturels ont un caractère universel. Dans les régimes absolutistes, les droits naturels ne sont pas reconnus par le droit positif. Dans les sociétés esclavagistes, les droits naturels étaient bafoués par les lois en vigueur. [...]
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