Abitraire, libre arbitre, faculté de discernement, justice, nature, physis, nomos, volonté, état de nature, ordre des choses, langage, souverain, Thomas Hobbes, La Boétie, Hegel
L'arbitraire renvoie à l'absence de toute norme, au mystère, à la liberté (c'est là le caractère positif de l'arbitraire). C'est Dieu (en tout cas, le Dieu cartésien). "Arbitraire" renvoie aussi à l'arbitre ; si l'on veut l'arbitre, on est un peu forcé d'accepter l'arbitraire. Dans son sens courant, on peut déceler une tension dans le mot entre une certaine forme de hasard et une volonté libre. Le vouloir s'oppose au pouvoir. Cela s'insère dans le champ de la relation politique.
[...] Seul Dieu dispose d'un arbitraire pur. Seul lui pourrait revendiquer l'arbitraire positif, contenant les normes que l'on ne peut distinguer des décisions prises. Mais comme en l'homme, l'arbitre fonctionne différemment, le terme conserve toujours sa signification et sa connotation péjoratives. L'arbitraire se différencie à l'intérieur de la volonté état de nature de la volonté C'est une déviation et non une manifestation authentique de l'arbitre : voir dans l'arbitre, le principe de l'arbitraire et si, par rapport à l'arbitre, il est encore qualifié négativement. [...]
[...] L'arbitraire est toujours le mauvais côté du vouloir. Le droit n'est pas la suppression extérieure de l'arbitraire, mais son maintien dialectique (transformation). Peut-être cette transformation a-t-elle ses limites : la volonté est toujours celle d'un être vivant, Philosophie du droit, §~214. Le terme n'est pas strictement cantonné dans le régime de la philosophie politique. Il est d'abord défini dans une opposition d'entendement, puis dans une opposition interne au sujet (volonté libre) : le terme conserve donc son sens. C'est parfois un moment vital. [...]
[...] L'arbitraire est le garant du mystère de l'individu. Le pourquoi est toujours refermé sur lui-même. L'arbitraire est comme un pouvoir qui impose une situation. L'arbitraire en soi, en tant que forme totalisante, est une prise de possession du réel en tant que désir d'absolu, volonté pure. Mais l'arbitraire se définit aussi par autre chose que lui-même. C'est par rapport à la nature que l'arbitraire est signalé. Il y a d'une part la nature (physis) et l'ordre des choses, c'est tout un. [...]
[...] L'arbitraire continue de s'opposer à la motivation. Mais l'arbitraire peut avoir ses raisons, même si ce ne sont pas des raisons absolues. Une certaine contingence s'oppose à la nécessité. La vertu politique s'apprend, elle n'est pas naturelle. Mais c'est grâce à elle que l'individu s'éduque. C'est donc pris dans une autre opposition que le terme prend sa consistance privative, négative. L'arbitraire s'oppose au droit Le droit du souverain Il n'y a d'arbitraire que là où le droit ou les lois peuvent le désigner. [...]
[...] Hegel prend en compte l'arbitre dans son absoluité. Kant : l'expression est la loi : il y a une tension vers l'universalité. Est en jeu la liberté de l'individu. La liberté d'indifférence Mais là encore on peut retrouver la signification positive : est-ce que ce ne serait pas un nom équivalent de l'indifférence de l'arbitre (au sens cartésien) ? Il y a indifférence faute de lumière déterminant d'un côté ou de l'autre la préférence. Ici encore le mot signifie que l'arbitre, dans son indifférence, n'est pas tout le positif de la liberté, la liberté dans son usage total. [...]
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