Administration d'Etat, 1870, IIIe République, crise du 16 mai 1877, Jules Simon, Léon Gambetta, IVe République, Ve République, Charles de Gaulle, instabilité parlementaire, Premier ministre, Georges Pompidou, Ancien Régime, ministère des Finances
L'effacement du chef de l'État sous la IIIe République trouve son point de départ dans la crise du 16 mai 1877 : après avoir obligé Jules Simon à démissionner, mais étant confronté à l'émergence d'une majorité républicaine à la Chambre des députés, le maréchal de Mac-Mahon tente d'imposer son gouvernement, puis de dissoudre l'assemblée, suscitant la célèbre formule de Gambetta l'invitant à se soumettre ou à se démettre.
[...] Deux raisons expliquent qu'ils aient pris une importance considérable. En premier lieu, sous tous les régimes et quel que soit le rival qui lui dispute cette place, assemblée parlementaire ou président, le chef du gouvernement est reconnu comme exerçant une autorité sur les autres ministres. En deuxième lieu, une évolution explique la croissance des services du Premier ministre, celle qui consiste à multiplier les structures interministérielles et à les placer presque systématiquement sous l'autorité du Premier ministre. C'est une tendance de la science administrative moderne que de se méfier des institutions administratives trop spécialisées que l'on soupçonne de chercher à devenir des féodalités uniquement soucieuses de la défense de leur secteur, sans grand souci de l'intérêt général, avec des conduites surtout corporatives et, en tout cas, une vision très étriquée des problèmes. [...]
[...] C'est selon ce schéma que sont nés la plupart des grands départements actuels, suivant un phénomène de scissiparité qui n'est pas toujours sans douleur pour le département mutilé au profit d'un nouveau venu, ce dernier étant à son tour (une ou deux décennies plus tard) parfois victime, de la même procédure qui lui a donné naissance. C'est dans ces conditions que les grands ministères de la première moitié du XIXe siècle ont donné naissance à toute une série de structures progressivement indépendantes. [...]
[...] Le Premier ministre Le poste de Premier ministre Historiquement, le titre de président du Conseil utilisé pour désigner le chef du gouvernement n'apparaît en France qu'en mars 1876 avec l'obscur Jules Dufaure qui abandonne l'appellation jusque-là utilisée par ses prédécesseurs de vice-président du Conseil. Pourtant, cette dernière dénomination correspondait mieux à la réalité constitutionnelle, puisque même dans le régime le plus parlementaire, en France du moins, c'est toujours le chef de l'État qui préside le conseil des ministres. C'est cette considération qui a conduit, sous la Cinquième République, à préférer le titre de Premier ministre qui renoue avec les traditions de la première moitié du XIXe siècle, voire de l'Ancien Régime. [...]
[...] Après son échec, sa soumission puis sa démission, le président suivant, Jules Grévy (1879-1887), se résout à un effacement que chacun juge dans l'ordre des choses démocratiques. Les choix effectués par les deux assemblées aboutissent à ne placer à la tête de l'État que des personnalités parfaitement rassurantes ou anodines dont : - Emile Loubet (1899-1906), - Armand Fallières (1906-1913) - Gaston Doumergue (1924-1931) sont d'assez bons exemples. Lorsqu'un homme politique un peu plus déterminé parvient malgré tout à passer le cap de l'élection, il est généralement et rapidement contraint à la démission, tels Casimir Périer (1894-1895) ou Alexandre Millerand (1920-1924). [...]
[...] Des arguments d'efficacité habillent des dosages politiques plus subtils qu'avouables. [...]
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