Abolition de la peine de mort, France, Aristide Brillant, Valéry Giscard, CEE Communauté Economique Européenne, Badinter, Moyen-âge, peine de mort, Robespierre, Condorcet, code pénal, république, Victor Schoelcher, Jules Simon, droit à la vie
L'application de la peine de mort dans les systèmes judiciaires remonte à l'Antiquité, avec des pratiques telles que la lapidation. À l'époque gauloise, les condamnés étaient précipités du haut d'une falaise. Pendant la période gallo-romaine, les condamnés étaient crucifiés, décapités, utilisés pour de mortels combats de gladiateurs ou jetés en pâture aux lions. Durant l'Ancien Régime, environ vingt façons de tuer les condamnés existaient. Les châtiments publics étaient particulièrement appréciés, peut-être pour leur effet dissuasif. Pendant le règne de Louis XVI (1638-1715), le renforcement des pouvoirs de l'État aboutit à de nombreuses peines de mort, notamment pour les soldats déserteurs. Les régicides étaient écartelés, les impies envoyés au bûcher ; certains étaient condamnés aux galères à perpétuité, au supplice de la roue, au pilori ; d'autres à la pendaison, à la marmite d'huile, etc.
[...] Le combat contre la peine de mort Le combat pour l'abolition de la peine de mort en France a duré deux siècles. Au XVIIe et au début du XVIIIe siècle, la peine capitale n'est pas vraiment remise en cause. Les velléités abolitionnistes ne trouvaient pas grand écho. Si les exécutions se poursuivirent, Louis XVI fit tout de même abolir la « question ». Il s'agissait en fait de la torture préalable à toute condamnation à mort. Les premières véritables protestations contre la peine de mort furent s'affirmèrent pendant la révolution. [...]
[...] C'est ainsi que fut promulguée la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort en France. En tout cas, le combat pour l'abolition apporta un grand mérite à Robert Badinter, qui devint président du Conseil Constitutionnel de 1986 à 1995. Dans cette logique, la France ratifia le protocole n06 à la convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Mais le parlement français reçut entre 1984 et 1995 pas moins de 27 propositions visant à rétablir la peine de mort. [...]
[...] Aujourd'hui, l'ACAT est devenu une organisation non gouvernementale de référence reconnue d'utilité publique et d'éducation populaire. D'autres associations poursuivent également ce combat dans le monde, comme l'Association ensemble contre la peine de mort. La peine de mort est de plus en plus réprouvée dans le monde parce qu'elle est considérée comme la négation du droit à la vie. En punissant le crime par une autre mise à mort, elle légitime la loi du talion. La France soutient désormais le combat et les initiatives concourant à l'abolition universelle de la peine de mort. [...]
[...] Il décida de commuer sa peine capitale en réclusion criminelle à perpétuité. Le 26 août 1981, le Conseil des ministres approuve le projet de loi abolissant la peine de mort et la substituant par la réclusion criminelle à perpétuité. En tant que ministre de la Justice, garde des sceaux dans le gouvernement de François Mitterrand, Robert Badinter prit l'initiative de faire voter la loi contre la peine capitale. Le 31 août 1981, il présenta le projet de loi au nom du gouvernement devant l'Assemblée nationale. [...]
[...] À 27 ans, Hamida Djandoubi fut la dernière personne à avoir subi la peine de mort en France. De nationalité tunisienne, il fut condamné pour avoir torturé et tué son ex-compagne Élisabeth Bousquet. Son exécution consista à un passage à la guillotine dans la prison des Baumettes de Marseille, le 10 septembre 1977. Désignée pour faire partie des témoins de la scène lugubre, la doyenne des juges d'instruction de la ville, Monique Mabelly, note ses impressions en rentrant du lieu de l'exécution. [...]
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