Ce texte est un extrait de la bulle Unam Sanctam qui a été rédigée par le Pape Boniface VIII le 18 novembre 1302. À l'époque, une bulle est un écrit normatif de manière à évoquer des faits et des situations généraux, et ce à destination de l'ensemble de la population, qu'elle appartienne au peuple, à la noblesse, à la royauté ou au clergé. À l'époque, le roi est Philippe IV dit Le Bel. À cette période, la féodalité jusqu'alors très forte et puissante se morcelle peu à peu. Dans ce contexte, afin de s'appuyer sur une institution stable et inébranlable, c'est l'Église qui est alors valorisée, et ce à l'échelle européenne.
[...] Dans une première partie, nous allons détailler comment l'Église est valorisée au travers de la mise en valeur de ses caractéristiques pontificales unitaires et allégoriques, puis dans une seconde partie, nous allons détailler ses convictions sur le pouvoir royal et le développement des relations du pouvoir spirituel et temporel. I. La suprématie de l'Église A. Une Église unie autour d'un seul Dieu Au travers de ce texte, le Pape Bonifacius III réaffirme l'unité de l'Église et de la nécessité absolue de s'y soumettre, « Nous devons croire d'une foi inébranlable que l'église est une, sainte, catholique et apostolique, et nous devons conserver cette église ». [...]
[...] Le Pape Bonifacius III n'hésite pas alors de procéder à de nombreuses critiques à l'ensemble des hommes n'adhérant pas à cette conception au travers de la critique du mouvement schisme grec, en citant les paroles du Christ à Pierre « Pais mes brebis ». Le Pape Bonifacius III met également en prédominance qu'il n'y a point de salut ni de rémission des péchés. Le dogme de la foi est alors clairement énoncé au travers de la valorisation de la Sainte Église catholique et apostolique. [...]
[...] Eu utilisant la première personne au travers de la déclaration de « nous déclarons, affirmons, définissons et proclamons », le pape se définit avec l'ensemble de ses évêques comme l'unité permettant aux hommes d'accéder à leur salut par le seul rôle et la seule vocation de vicaire du Christ. Ainsi pour se faire les hommes doivent se soumettre, répondre et s'ordonner aux exigences et aux demandes du pontife romain. De fait, ce texte vise clairement à asseoir et à conforter le rôle et l'importance du pouvoir religieux au travers des facultés et nécessités spirituelles fondamentales et nécessaires à l'homme afin que ce dernier puisse accéder à voix suprêmes. [...]
[...] L'Église, au travers de la puissance et de son importance spirituelle, se reflète au travers de sa noblesse supérieure et de la dignité de sa suprématie spirituelle, mais également matérielle. C'est cette même suprématie qui doit agir, contrôler, surveiller et avoir autorité sur la puissance temporelle. Ainsi depuis tout temps et devant l'ordre des choses et du fonctionnement de l'Univers au travers des actions des hommes, la puissance spirituelle l'emporte inexorablement sur la puissance temporelle, et ce au travers de la toute-puissance du Dieu, seul et unique. [...]
[...] Le pouvoir temporel est soumis au pouvoir spirituel Au travers de son texte, le Pape Bonifacius III dit « L'un et l'autre glaive sont au pouvoir de l'Église, le spirituel et aussi le temporel. Mais celui-ci doit être utilisé pour l'Église et celui-là par l'Église ; celui- là est dans la main du sacerdoce, tandis que celui-ci est dans les mains des rois et des chevaliers ; mais sous le contrôle du sacerdoce et dans la soumission à son autorité ». Au travers de cette citation, l'auteur affirme que le seul glaive qui peut gouverner est le glaive spirituel, et ce notamment sur le pouvoir temporel. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture