Le testament d'Isembardo da Pecorara, pratique testamentaire, droit romain, testament nuncupatif, croyance du Purgatoire
Michel Mollat : "Tout se passe comme si la mort avait précipité les hommes chez leur notaires autant que chez leur confesseur". Cette citation illustre le renouveau de la pratique testamentaire lors du XIIIème siècle. En effet, le droit romain se développe à la fin du Moyen-Age, ce qui a pour conséquence la production de nombreux testaments comme on peut le voir avec le testament d'Isembardo da Pecorara rédigé le 23 Mars 1279; et il serait mort le 4 avril. Le testament est un acte juridique qui permet de désigner soi-même ses héritiers et de partager ses biens de son vivant.
[...] La rédaction et la conservation des testaments se faisaient soit par des notaires soit par l'officialité. Isembardo da Pecorara est originaire de Plaisance au sud de Milan où il était chanoine séculier. À partir de 1249, il devient notaire du pape et il travaille à la chancellerie pontificale. On attribue notamment son accès à la curie romaine à l'influence de sa famille et surtout de son oncle le cardinal Giacomo da Pecorara qui était légat pour le Pape en France. [...]
[...] C'est ce que fait Isembardo dans son testament. B. Les messes : le viatique par excellence Tout d'abord, on peut citer la clause aux églises de Paris, Rouen, Amiens et Châlons, je laisse les revenus d'un an [de mes prébendes] dû au moment de ma mort, pour que l'on veuille instituer des anniversaires pour mon âme De telles dispositions sont aussi prises dans les clauses et 8. Cela met en place, en l'échange d'un don qui est parfois en argent rentes de trois livres ou parfois des livres on donne des volumes de la Bible glosée. [...]
[...] Un testament : instrument pour assurer son salut A. Le testament une assurance pour l'au-delà Le testament est aussi un moyen d'assurer son salut dans l'au-delà. Cette idée que le testament permet d'assurer son salut est déjà présente durant le moyen âge, mais cette pratique est renforcée par l'essor de la croyance du Purgatoire à partir du XIIIe siècle, qui participe à émettre l'idée qu'un jugement individuel après la mort est possible avant le jugement dernier qui arrivera à la fin des temps. [...]
[...] La charité : une pratique salvatrice Mais il y a également d'autres moyens d'assurer son salut et cela passe par la charité. Tout d'abord à la clause il dit C'est à savoir qu'en premier lieu j'institue le Seigneur Jesus Christ mon héritier : c'est-à- dire que tout son testament est sous le nom du christ, un fort symbole qui montre que le testateur va essayer de tester dans le respect des principes dit par le Christ et donc de la charité. [...]
[...] Alexandre-Bidon, Danièle. La mort au Moyen Âge : XIIIe-XVIe siècle. Paris, Hachette littératures CHIFFOLEAU, Jacques. La comptabilité de l'au-delà : les hommes, la mort et la religion dans la région d'Avignon à la fin du Moyen Âge (vers 1320 - vers 1480) préface de Jacques Le Goff. Paris, Albin Michel DEREGNAUCOURT, Jean-Pierre. La mort au Moyen âge : les hommes et la mort à la fin du Moyen âge, Paris, J.-P. Gisserot, cop. 2007. [...]
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