Somme théologique, Article 3 : La cause de la loi - Saint Thomas d'Aquin (1266 - 1273) - En quoi le texte exprime-t-il l'idée d'une renaissance législative majeure ?

Extraits

[...] Somme théologique, Article 3 : La cause de la loi - Saint Thomas d'Aquin (1266 - 1273) - En quoi le texte exprime-t-il l'idée d'une renaissance législative majeure ? « Personne n'est juge en sa propre cause ». Cette citation de Saint Thomas d'Aquin exprime la nécessité d'une justice et par la même occasion la limite d'un peuple qui se fait loi. L'idée qu'un individu peut se faire loi est un fait, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il doit juger sa propre cause puisqu'il ne pourrait faire preuve d'impartialité. [...]

[...] Cette incarnation du peuple en l'entité abstraite qu'est la Nation va conduire à agir en collectivité et donc laisser l'individu de côté. Tout cela va permettre de privilégier le peuple en tant qu'un collectif qui agit auquel chaque individu peut contribuer afin qu'il y ait un bon fonctionnement de la société. B. La collectivité privilégiée à l'individu Avec l'idée de la Nation qui représente le peuple qui lui-même fait la loi, on peut constater que l'auteur profère des idées qui paraissent aujourd'hui démocratiques. [...]

[...] Autrement dit, ils ont plus de pouvoir que le peuple et ils possèderaient plus de connaissance en ce qui concerne la loi. Bien que Saint Thomas d'Aquin ait tranché en faveur d'une loi qui peut être faite par tout individu et qui vient du peuple, il semble tout de même exprimer la nécessité d'un « personnage officiel qui a la charge de toute la multitude » et donc il évoque ici le concept de représentation du peuple, un peuple qui agit par son ou ses représentants. [...]

[...] Le peuple Dans la partie portant sur les objections, Saint Thomas d'Aquin amène l'idée d'un peuple auteur de la loi. Il part du principe que tout individu peut se faire la loi à lui-même, n'importe quel individu peut amener son semblable à la vertu. Il est alors impératif de se demander si cet aspect ne remettrait pas en cause de rôle du législateur unique qui serait alors remplacé par le peuple. Il appuie son idée dans sa dernière partie « solutions » en montrant que le principe d'un peuple qui fait la loi est le plus pertinent puisqu'il est lui-même le sujet de cette loi. [...]

[...] L'auteur va alors prendre parti et affirmer que la loi évoquer le principe d'ordonner au bien commun et cette action d'ordonner revient au peuple tout entier. Finalement dans la troisième partie, l'auteur va évoquer les solutions, c'est-à-dire qu'il va justifier sa décision d'avoir tranché en faveur de telle ou telle partie. Il va expliquer pourquoi et sous quel angle cette idée était la plus juste. Il justifie donc ses propos et qualifie le peuple comme auteur de la loi mais aussi sujet. [...]