Les politiques, Aristote, contradictions du droit, lois écrites, lois générales, actions particulières, JDR Jeu De Rôle, constitution, édicter la loi, justice
Ce texte est tiré des Politiques d'Aristote au livre II, et plus précisément dans le chapitre 8. Dans ce passage il s'intéresse à la loi et à la politique. Il soutient en effet que la loi est puissante lorsqu'elle devient une habitude et que la changer c'est la rendre infirme. Le problème est alors le suivant : si les lois écrites qui s'occupent du général, ne sont pas parfaites, ne doivent-elles pas être souples vis-à-vis des actions qui elles, sont particulières ? Pour reformuler quelque peu, pour Aristote, le droit doit être codifié, et positif.
[...] En effet si un régime est incorrect, la loi contraire aux principes de la constitution sert alors la justice et on se doit de la faire appliquer. La constitution doit être droite pour rendre une justice correcte et pour être droite, il lui faut être en vue du bien commun. Il semble donc qu'il faille à la fois faire durer la loi et la changer lorsqu'elle n'est vraiment plus d'actualité. Mais faire attention à ne pas la modifier trop souvent. [...]
[...] On peut le voir comme un jeu de rôle (JDR) : il faut des règles pour pouvoir jouer, mais il y'a aussi une place pour l'improvisation. Les règles ne doivent pas être trop précises, car trop de précisions pourraient en rendre certaines contradictoires, empêchant le joueur de jouer, ou, dans le cadre de la loi, empêchant de rendre justice à un parti ou à un autre convenablement. Ainsi Aristote écrit aux lignes 4 et 5 qu'il faut « modifier certaines lois en certaines circonstances. » Mais ce passage ne semble pas assez expliciter la force de cette idée par manque d'exemples/arguments. [...]
[...] Les Politiques, II - Aristote (2015) – Les contradictions du droit Explication de texte : Aristote, Les Politiques, II (1269 traduction P.Pellegrin, GF, Paris Ce texte est tiré des Politiques d'Aristote au livre II, et plus précisément dans le chapitre 8. Dans ce passage il s'intéresse à la loi et à la politique. Il soutient en effet que la loi est puissante lorsqu'elle devient une habitude et que la changer c'est la rendre infirme. Le problème est alors le suivant : si les lois écrites qui s'occupent du général, ne sont pas parfaites, ne doivent-elles pas être souples vis-à-vis des actions qui elles, sont particulières ? [...]
[...] En effet, la loi, elle, n'a de force pour se faire obéir, que dans l'usage qu'on en fait, l'usage venant après un certain temps, ce qui pour Aristote, signifie que passer « facilement des lois existantes à d'autres nouvelles, c'est rendre infirme la puissance de la loi. » (Lignes 12-16.) Cela veut-il dire qu'il vaille mieux une loi qui soit quelque peu injuste parfois dans son application plutôt qu'une loi changeante qui satisferait tout le monde ? Conclusion On peut dire qu'on ne peut pas tout mettre par écrit pour édicter la loi. Et qu'elle soit générale alors qu'elle juge du particulier pose problème. Il semblerait alors qu'il faille pouvoir la rendre quelque peu souple. Mais, changer trop souvent la loi implique de lui faire perdre de sa puissance. En effet sa force lui vient de l'habitude qu'on en a de l'utiliser. [...]
[...] Si la loi est souple, et que les améliorations qu'on y fait sont faibles, c'est-à- dire si la loi subit souvent de petits changements, alors les gens habitués au changement de la loi fréquemment risquent de se perdre dans les changements et cela est mauvais selon Aristote (Lignes 7-8). En effet, la loi serait alors vue comme instable et l'instabilité d'une loi ne la rend- elle pas de ce fait, impuissante ? De plus à force de changement ils finiraient peut-être par ne plus respecter la loi, car elle ne serait pas assez ancrée en eux ou dans les mœurs. Aristote écrit des lignes 8 à 10 qu'il vaut mieux tolérer pour cela, une marge d'erreur de la part des législateurs ou des magistrats. [...]
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