Lois, justice, coutume, Amérique et Europe Latines, Juan Carlos Garavaglia, Jean Frédéric Shaub, l'Empire oriental portugais, Portugal, catholicisme, droits religieux, droit colonial, péninsule ibérique
Antonio Manuel Botelho Hespanha né en 1945, a fait des études de droit à l'université de Coimbra au Portugal de 1962 à 1967. 20 ans plus tard, il soutient son doctorat d'Histoire constitutionnelle et politique à l'université nouvelle de Lisbonne dans laquelle il enseigna et fut promut président du Conseil scientifique, mais aussi directeur du Centre d'Études sur la loi et la société. Ses principales publications traitent d'ailleurs des institutions du Portugal (époque moderne) : il en a publié 17 à ajouter aux 150 articles qu'il a rédigés. Il est reconnu comme l'un des plus savants historiens sur le domaine de l'histoire judiciaire, politique et culturelle du Portugal et son empire.
[...] De plus, comme les indigènes n'étaient pas initiés à ces lois, il était nécessaire à la religion d'aller prêcher son message afin que la foi guide ceux qui étaient jugés perdus et ignorants, donc en un mot, la conversion. Il faut ajouter que le converti bénéficiait alors d'une protection contre les représailles (familiales) comme l'octroi de la moitié du patrimoine du couple à la femme hindou dans l'optique de la protéger de pressions économiques du mari. Ce type de privilèges devait encourager à d'autres conversions. Le converti bénéficiait de l'encadrement du Pai dos Cristaos, c'est à dire un juge ecclésiastique qui réglait les moindres litiges ce qui ne rendait pas l'autochtone égal aux autres devant la loi. V. [...]
[...] Il fallait donc s'adapter en créant divers arguments : le thème de la guerre juste qui justifiait l'action armée contre un régime jugé hostile (ainsi que les infidèles tels que les musulmans et les hérétiques précise l'auteur) indiqué ainsi comme étant salvatrice. Il fallait y ajouter le prétexte religieux qui faisait la chasse à ceux qui répandaient le péché. Il fallait donc exporter la bonne foi chrétienne pour fidéliser les civilisations rencontrées. Dernier point et non des moindres, il était logique pour l'époque d'aller apporter la bonne parole politique à ceux qui n'étaient pas éduqués, à savoir ici les Amérindiens. [...]
[...] Enfin, l'universalité ne limitait pas la juridiction qui pourtant ne s'appliquait pas contre l'esclavage par exemple. Mais pour éviter la résistance populaire et le désordre, le droit colonial dut tout de même jouer de la négligence envers les hiérarchies locales afin de préserver une certaine harmonie tandis que pour d'autres domaines (régulation du travail), l'ordre indigène était incompatible avec la morale européenne. Dans la première moitié du XIXe siècle, l'accomplissement de l'universalisme est remis en cause face à la reconnaissance de hiérarchies naturelles entre les hommes qui évoluaient différemment de plus à partir d'une multiplicité de constructions politiques. [...]
[...] Le thème de son chapitre sur le droit et la domination coloniale européenne pour le cas portugais entre donc pleinement dans son champ d'études. Quelles sont ses sources pour ce chapitre : divers ouvrages, datant en général de 1990-2000 issus de chercheurs en sciences politiques spécialistes de l'empire colonial portugais dans l'ensemble, des travaux du XIXe siècle, des archives telles que la Charte de la loi du 12 août 1557 ou des décrets (concernant les droits des femmes converties au christianisme en Inde), les archives de Goa (Nova Goa du XIXe siècle). [...]
[...] Amérique et Europe Latines (XVIe-XIXe siècles) - Juan Carlos Garavaglia, Jean Frédéric Shaub Le cas de l'Empire oriental portugais droit et la domination coloniale européenne. Le cas de l'Empire oriental portugais » Antonio Manuel Hespanha, droit et la domination coloniale européenne. Le cas de l'Empire oriental portugais » in Juan Carlos Garavaglia, Jean Frédéric Shaub, Lois, justice, coutume. Amérique et Europe Latines (XVIe- XIXe siècles), EHESS 2005, p.203-226. Introduction Antonio Manuel Botelho Hespanha né en 1945, a fait des études de droit à l'université de Coimbra au Portugal de 1962 à ans plus tard, il soutient son doctorat d'Histoire constitutionnelle et politique à l'université nouvelle de Lisbonne dans laquelle il enseigna et fut promut président du Conseil scientifique, mais aussi directeur du Centre d'Études sur la loi et la société. [...]
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