Citoyenneté, citoyenneté athénienne, monde antique, Patrice Brun, Yann Le Bohec, Impérialisme et démocratie à Athènes, La Table de Banasa, citoyenneté romaine, tribu des Zegrenses, Julianus le Zegrensis, Maurétanie Tingitane, Athènes
Après avoir présenté les documents (date/contexte, nature, auteur, sujet) à l'aide de ceux-ci et de vos connaissances, vous expliquerez ce qui différencie la citoyenneté athénienne, du Ve-IVe av. J.-C., de la citoyenneté romaine, du Ier-IIIe siècle apr. J.-C.
[...] Ils paient des taxes pour résider dans la ville, mais restent inactifs sur le plan politique. Cette possibilité est en effet réservée à une minorité d'habitants à Athènes au Vème siècle avant J.-C. Il faut, depuis la réforme de Périclès, avoir un père et une mère descendants eux-mêmes de citoyens, et avoir accompli son éphébie (service militaire), qui permet de mesurer la capacité du futur citoyen à défendre sa cité des habitants de la cité athénienne remplissent ces conditions. Mais les droits politiques dont ils disposent sont très importants : Athènes est une démocratie directe où le citoyen devient l'auteur de la loi en participant aux votes de l'Ecclésia (assemblée), ou en étant tiré au sort pour être membre du Conseil (la Boulè). [...]
[...] La décision témoigne en tout cas de la volonté d'ouverture de Rome, qui se traduit, quelques décennies plus tard, en 21, par l'octroi de la citoyenneté à tous les habitants de l'empire par Caracalla, lui-même fils d'un empereur originaire d'Afrique du Nord, comme Julianus. Ces deux documents témoignent donc de deux conceptions différentes de la citoyenneté dans l'antiquité. Rome a l'ambition d'être universelle et privilégie la force du nombre, tandis qu'Athènes considère que c'est sa rareté, sa noblesse morale qui fait la qualité du citoyen. [...]
[...] Impérialisme et démocratie à Athènes - Patrice Brun (2005) ; La Table de Banasa, Inscriptions antiques du Maroc - Yann Le Bohec (1997) - La citoyenneté dans le monde antique La citoyenneté dans le monde antique « Document 1 - La citoyenneté accordée à quelques métèques La démocratie est renversée en 404 et les métèques présents à Athènes se battent aux côtés des démocrates pour son rétablissement. En 403, un décret est voté en remerciement des services rendus. "Afin que les étrangers qui ont participé au retour depuis Phyle ou qui se sont joints à ceux qui sont revenus au Pirée reçoivent de dignes remerciements, qu'il soit décidé à leur sujet par les Athéniens de leur donner la citoyenneté pour eux et leurs descendants et de les répartir aussitôt parmi les 10 tribus. [...]
[...] Verus en 177 précise dans quelles conditions une famille de la province de Maurétanie Tingitane se voit accorder la citoyenneté romaine. À cette époque, il existe toujours une distinction dans l'empire entre citoyens et pérégrins (étrangers). Le 1[er] document permet de définir la citoyenneté athénienne comme une citoyenneté « fermée ». Si les Athéniens ont jugé utile de graver cette décision sur une stèle, c'est en raison de son caractère exceptionnel, et peut-être aussi pour éviter toute ambiguïté future sur le statut des métèques intégrés au groupe des citoyens, en raison de leur bravoure militaire. [...]
[...] Pas d'éventuelle bravoure militaire ici comme dans le texte sur Athènes, mais on sait que la citoyenneté était également accordée aux soldats membres des légions auxiliaires ayant servi pendant 25 ans. Les empereurs agissent sans doute par intérêt politique : en intégrant ces membres de l'élite locale, ils renforcent la cohésion de l'empire qui s'étend sur plus de 5 millions de km². Devenir romain a surtout à cette époque un intérêt sur le plan juridique, en permettant de bénéficier d'une protection supplémentaire. [...]
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