Jules Michelet, Révolution française, États généraux de 1789, démocratie républicaine, démocratie parlementaire, démocratie représentative, républicanisme, humanisme, serment du Jeu de Paume, Rousseau, Machiavel, Robespierre, Mirabeau, censure, jacobinisme, liberté politique, DDHC Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
« Connaissez-vous quelque chose de plus nul que Michelet ? [...] il est vrai qu'il y a de belles pages, mais sur le plan de la recherche historique, c'est nul », tels sont les mots de l'historien Pierre Chaunu pour qualifier les travaux de Jules Michelet, au XIXe siècle. Mais qui est donc Jules Michelet, et quels sont ces fameux travaux pour que ceux-ci soient qualifiés de « nuls » par un historien. Jules Michelet, issu d'une famille catholique, est un historien et écrivain libéral et anticlérical français, fortement influencé par les philosophes des Lumières tels que Locke, David Hume, Voltaire ou bien Montesquieu, né en 1789 et mort en 1874. Diplômé d'études de lettres, puis professeur d'histoire à Paris, il est considéré comme l'un des grands historiens du XIXe siècle, malgré le fait qu'il soit très controversé aujourd'hui.
[...] Marc Bordeleau, dans son livre Histoire et idéologie, autour de la Révolution française, souligne la lutte entre historiens « classiques » et historiens « révisionnistes ». Dans les années 1970, Albert Soboul, historien classique, fait en effet face à l'opposition de François Furet. Les attaques envers l'interprétation dite classique de Soboul débutent dès 1954 avec l'historien Alfred Cobban. Pour ce dernier, la Révolution française est avant tout politique avec des conséquences sociales, et non l'inverse qui était défendu par les penseurs de la théorie classique. [...]
[...] Néanmoins, même si l'interprétation historiographique de la Révolution française est controversée, la Révolution française a tout de même légué un riche imaginaire qui continue d'habiter la conscience collective nationale jusqu'à nos jours (avec la prise de la Bastille, Valmy, le drapeau tricolore et La Marseillaise . La Révolution est un mythe au sens littéral qui permet aux générations républicaines successives de comprendre leurs origines, et aussi de se compter et de s'identifier. Il y a un lien fort entre l'idée de la patrie et l'imaginaire républicain. [...]
[...] Dans cet ouvrage, Jules Michelet écrira : « La convocation des États généraux de 1789 est l'ère véritable de l'avènement du peuple. Elle appela le peuple entier à l'exercice de ses droits ». La convocation des États généraux correspond à la convocation par Louis XVI d'une assemblée des trois ordres - clergé, noblesse et tiers-état, dans le but régler la crise financière et politique. Cette assemblée permet ainsi aux trois ordres de décider de la levée de nouveaux impôts, de vérifier les ordonnances, d'engager la réforme du pays. [...]
[...] Histoire de la Révolution française est une célébration du peuple de la Révolution française de 1789 et de la naissance de la République. Dans cet ouvrage, Michelet considère la Révolution comme un principe qui reste éternel, le principe de la justice. Il souhaite mettre en lumière l'histoire du peuple français qui se sacrifie et se bat pour la liberté, la justice et la patrie dans un style d'écriture souvent épique. L'œuvre est composée de quatre parties : La prise de la Bastille (qui ouvre le combat), la Fête de la Fédération (une nouvelle religion de la Nation français unifiée), la levée en masse et enfin la bataille de Valmy en 1792. [...]
[...] Leurs soutiens sont l'armée ainsi que les étudiants, qui sont à l'origine de grandes insurrections populaires qui paieront parfois (les Trois Glorieuses, Révolution de 1848). Cette diffusion des valeurs républicaines et révolutionnaires se manifeste même à l'étranger. En effet, depuis la Révolution française jusqu'au début du XIX[e] siècle, les couleurs bleu-blanc-rouge révolutionnaires sont utilisées dans toute l'Angleterre, le pays de Galles et de l'Irlande, au mépris de l'établissement royal. En Angleterre, le républicanisme a pour but de remplacer la monarchie par une République, en supprimant le système héréditaire. [...]
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