1127, Licence 1 Hitoire, Université Paris 8, Histoire du meurtre de Charles le Bon, serment, comte de Flandre, comte Guillaume, investiture, Galbert de Bruges, cérémonie de l'hommage, seigneur, vassal
Galbert de Bruges était un clerc et chroniqueur médiéval. Une chronique est une description chronologique d'événements, quasiment jour après jour, chaque chapitre évoquant les événements d'une ou deux journées.
Le chapitre 55 décrit ainsi les journées du 5 et 6 avril 1127, où s'est déroulée la cérémonie de l'hommage pendant laquelle les vassaux de feu Charles le Bon prêtent serment au nouveau comte de Flandres, Guillaume.
Ce texte est encore aujourd'hui précieux pour les historiens, car il constitue un témoignage contemporain des événements du 2 mars 1127. Ce 2 mars, des chevaliers vassaux de Charles le Bon, comte de Flandres, l'assassinent pendant sa prière afin de faire cesser ses politiques prises en faveur des pauvres.
[...] Le seigneur peut lui aussi lier une relation vassalique avec un autre seigneur plus puissant que lui. Ce système d'allégeance monte jusqu'au Roi de France. Ce mode d'organisation politico-juridique forme donc une hiérarchie pyramidale, ayant en sa base les chevaliers et en son sommet le roi de France, en passant par des seigneurs de plus en plus puissants. Ce mode d'organisation va cependant être responsable d'un certain morcellement du territoire. Les grands princes territoriaux, vassaux du Roi, possédant le pouvoir de ban c'est à dire le pouvoir de commandement sur leur domaine, possèdent désormais une autonomie grandissante vis à vis du pouvoir royal. [...]
[...] Il est donc intéressant de noter que le vassal doit protection à son seigneur mais le seigneur lui doit protection aussi. La dernière phrase du texte éclaire donc sur ces obligations mutuelles : « (Le seigneur) donna les investitures à (ceux qui) lui avaient promis sûreté. ». Le fief est donné à ceux qui lui ont prêté allégeance au seigneur, le fief est bien une contrepartie. Cette contrepartie poussera les vassaux à prêter allégeance à plusieurs seigneurs, afin de cumuler les fiefs et donc la puissance. [...]
[...] Comment la cérémonie de l'hommage lie-t-elle le seigneur et le vassal dans une relation vassalique que l'on peut qualifier de contractuelle ? Cette cérémonie empreinte de religiosité aboutit à la conclusion d'un contrat synallagmatique (II.). Une cérémonie empreinte de religiosité La promesse de fidélité faite au seigneur par le vassal n'est pas anodine. En engageant sa foi, il s'expose à de grave sanctions divines en cas de trahison de ses engagement. Le rituel codifié de la cérémonie de l'hommage s'appuie fortement sur Dieu pour décourager la félonie La cérémonie de l'hommage, un rituel codifié Le texte présenté à notre étude présente successivement trois étapes : « En premier lieu, on fit hommage », « en second lieu, (le vassal) engagea sa foi », « Ensuite, ( . [...]
[...] Histoire du meurtre de Charles le Bon, Serment prêté au nouveau comte de Flandre Guillaume et investiture - Galbert de Bruges (1127) - Comment la cérémonie de l'hommage lie-t-elle le seigneur et le vassal dans une relation vassalique que l'on peut qualifier de contractuelle ? L1 Paris 8 (2020 - 2021) « La cérémonie : Le sept des ides d'avril, un jeudi, on fit à nouveau hommage au comte. Ces hommages firent accomplis de la manière suivante pour lui assurer la foi et la sûreté. [...]
[...] Le vassal promet en « engageant sa foi », et sa foi (ou plutôt son appartenance à la communauté chrétienne) peut donc lui être retirée. Le rituel codifié de la cérémonie de l'hommage contraint donc le seigneur et son vassal à respecter leurs engagements, pris devant Dieu. Ces obligations sont mutuelles : le vassal ainsi que le seigneur sont chacun obligés l'un envers l'autre. Le contrat vassalique est donc synallagmatique. II. Un contrat synallagmatique Le vassal et le seigneur, suivant la cérémonie, sont liés contractuellement. [...]
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