Services de l'Etat, Traité de la souveraineté du Roi, de la vénalité des offices, Cardin Le bret, absolutisme, Jean Bodin, Louis XII, François Ier
L'extrait à commenter provient d'un traité. Un traité est un manuel d'instructions ou un livre standard dans n'importe quelle branche qui forme un sujet d'études. Cardin Le Bret, pour sa part à travers son traité, dévoile ses idées sur l'absolutisme et est d'ailleurs avec Guy Coquille et Charles Loyseau, un des auteurs fondateurs de la pensée de l'absolutisme. Tous les trois insistent sur l'unité du pouvoir royal. Mais leur idées proviennent d'un des plus grands juristes du XVI ème siècle à savoir Jean Bodin. Il conviendra de rappeler le contexte historique notamment avec la pensée de Jean Bodin avant de présenter l'auteur Cardin de Bret plus en détail et enfin les offices.
[...] La seule limite à cette règle intervient lors de la suppression : le roi doit rembourser la valeur de l'office au propriétaire. Désormais, la destitution des officiers par le roi sera interdite sauf dans trois cas ; la forfaiture, c'est à dire une faute grave dans l'exercice de ses fonctions, la mort du titulaire et la résignation volontaire. Ainsi, avant la vénalité des offices, les pouvoirs du roi étaient, comme le montre l'extrait, très encadrés. Elle (la vénalité) combat entièrement leur autorité souveraine À l'apparition de la vénalité au XVe siècle, les pouvoirs du roi vont être encore plus encadrés. [...]
[...] Le roi Louis XII qui commença de mettre en usage ces moyens pour avoir de l'argent, mais il ne vendit alors que les offices de Finances L'auteur nous compte le commencement de la vénalité des offices, montrant un besoin grandissant du roi de l'argent. Ce fut en effet Louis XII, le premier roi à instituer une taxe très officieuse en 1499, mais réservée uniquement aux offices de Finances, car il lui semblait judicieux que les offices judiciaires soient préservés en vue de garantir l'indépendance de la justice en respect à ses sujets. [...]
[...] Ainsi, les officiers bourgeois s'enrichissent par le biais de leur office tandis que les plus démunis doivent payer toujours plus devant la suprématie des officiers non punis par le roi. Le droit annuel va alors clairement renforcer les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres. Cela évince les plus modestes, sans pour autant récompenser les plus méritants, l'essence même des offices est supprimée, l'argent est la seule passerelle sociale, aucune mobilité sociale n'est ouverte par le mérite comme il fut le cas auparavant par la seule volonté du Roi. [...]
[...] Le monarque soumis à la volonté des officiers d'obtenir plus de libertés, plus de prérogatives se trouve comme pris au piège, car il va perdre de son autorité, mais aussi de son indépendance de financement. Cette vénalité va se traduire d'une part par ses incidences sur le pouvoir royal. Il conviendra de scinder notre première partie en deux bribes à savoir la perte de la gestion administrative puis la déperdition de l'indépendance financière Une perte de la gestion administrative La vénalité fut avant d'être officialisée officieuse cachée. [...]
[...] Puis, la prise de responsabilité était absente due à l'augmentation des officiers. . Ou plutôt des fainéants L'auteur fait le libelle des officiers avec cette moquerie, faisant penser aux rois mérovingiens. Cardon Le Bret pense ici à l'abandon par l'officier de son devoir au service du roi. Auparavant, une personne souhaitait obtenir une charge pour servir le roi, le royaume alors qu'ensuite la vénalité est apparue comme une opportunité d'acquérir une place dans la société, de se faire bien voir aux yeux de tous. [...]
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