La grand' monarchie de France, Claude de Seyssel, construction de l'État, Montesquieu, religion chrétienne catholique, roi de France, autorité royale, zélateur, Henri IV, justice, police, commentaire de texte
"Le principe de la monarchie se corrompt lorsque des âmes singulièrement lâches croient que ce qui fait que l'on doit tout au prince fait que l'on ne doit rien à sa patrie" dit Montesquieu, grand philosophe et homme juridique, sur la thématique centrée autour de la monarchie absolue.
Ce texte rédigé par Claude de Seyssel s'inscrit dans une période française monarchique, sous le règne de Louis XII, né le 27 juin 1462 et mort le 1er janvier 1515 à Paris. Historiquement, la monarchie absolue est la forme du régime politique présente aux XVIIe et XVIIIe siècles, bien qu'en gestation depuis le moyen-âge. L'auteur présente ici une monarchie absolue qualifiable de "tempérée". Il est surnommé comme étant le "Père du peuple" et inscrit un contexte des États généraux sous le contraste absolutiste dominant de la monarchie. Il est l'ennemi incontesté des protestants, il les réprime grandement et son règne mettant en avant la monarchie absolue est en plein essor.
Claude de Seyssel rédige cet ouvrage étant une oeuvre textuelle, plus particulièrement un recueil de conseils destinés au jeune roi François Ier. Nommé Monarchie de France, cet ancien conseiller du roi de France est un archevêque de Turin. Né à Aix en Savoie vers 1450 et mort à Turin le 1er juin 1520, il enseigne le droit à Turin et par la suite devient le centre d'intérêt de Louis XII, étant conseiller et maître de ses requêtes.
[...] Claude de Seyssel met en avant ici des démarches prônant une monarchie absolutiste tempérée, il convient de mettre en lumière son côté admiratif de ce régime. Dans ce texte, l'auteur présente le régime en question à travers l'autorité et la puissance du Roi, « réglée et refrénée » par trois freins, trois principes essentiels qui contrôlent les pouvoirs et la dominance du Roi. Il apporte ainsi ici trois freins étant la religion, la justice et enfin la police. Visiblement, il prône et montre les avantages et faiblesses de la monarchie absolue qui selon lui détient un caractère modéré, contrôlé, tempéré grâce à ces principes essentiels. [...]
[...] Il s'agit de comprendre ici que le Roi ne peut mener à bien des actions déplaisantes au royaume et au peuple. Dans le cas contraire, il serait très mal vu et mettrait ses fonctions en grand péril. Comme nous pouvons le souligner, le terminer « manifester et le réprimander » à la ligne 17 met en évidence que si le Roi va à l'encontre l'opinion du peuple, et donc du royaume, il se pourrait qu'il ait de sérieux problèmes et se verrait menacé de quitter ses fonctions, voire possiblement d'être poursuivi par ses sujets. [...]
[...] Le Roi se doit de se plier à la foi et la religion chrétienne : « Quiconque soit Roi, fasse connaître au peuple par exemple et démonstration actuelle et extérieure qu'il est zélateur et observateur de la foi et religion chrétienne » visible à la ligne 10, ici de Seyssel explique que tout roi doit être chrétien et se doit de démontrer et de justifier sa foi au peuple afin que ce dernier l'approuve et le comprenne. Il est un personnage majeur qui doit représenter la religion chrétienne et qu'il doit soigner l'image de son propre caractère et de la religion comme nous l'explique l'auteur à la ligne 12 : « Il ( ) veut l'entretenir et augmenter son pouvoir ». Ainsi, grâce à la religion chrétienne, le Roi soigne et développe son pouvoir, gagne la confiance du royaume et montre sa fidélité et non sa tyrannie. [...]
[...] À savoir, ces ordonnances font l'objet d'un contrôle de loi : « plusieurs ordonnances qui ont été faites par les Rois même, et après confirmées et approuvées de temps en temps ». Afin de justifier ce terme d'ordonnance, il est convenable de prendre pour exemple l'ordonnance de Montils-Lès-Tours qui est l'ordonnance pour la réformation de la coutume, promulguée par Charles VII en avril 1453. Cette ordonnance définit les compétences juridictionnelles du Parlement de Paris notamment, prévoit le domaine royal et énoncé aussi les droits en lien à la royauté. [...]
[...] 1re partie – Claude de Seyssel (1557) – Histoire juridique de la construction de l'État HJCE – Colle intermédiaire ➢ Texte étudié : Claude de Seyssel, La Grand'Monarchie de France . [1518-1519], 1re Partie, éd. Paris « Le principe de la monarchie se corrompt lorsque des âmes singulièrement lâches croient que ce qui fait que l'on doit tout au prince fait que l'on ne doit rien à sa patrie » dit Montesquieu, grand philosophe et homme juridique, sur la thématique centrée autour de la monarchie absolue. [...]
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