De la force du gouvernement actuel de la France et la nécessité de s'y rallier, Des réactions politiques, Des effets de la terreur, Benjamin Constant, 1796, 1797, association possible, association souhaitable, Union européenne, régime républicain, libéralisme politique, constitutionnalisme, France post-révolutionnaire, Révolution française, État français, République, démocratie américaine, monarchie de Juillet, tyrannie, la Terreur, liberté politique, liberté individuelle, ère post-marxiste, monarchie constitutionnelle, étude tocquevillienne, stabilité politique, régime parlementaire
Benjamin Constant, promoteur du libéralisme politique, s'inscrit dans une tradition qui trouve l'un de ses débouchés principaux dans l'étude tocquevillienne de la démocratie américaine et des déconvenues politiques de la France du XIXe siècle. Au sein de trois textes importants, Constant se fait le promoteur d'un regard libéral sur la Révolution française qu'il a souhaité accompagner, mais dont il a constamment voulu modérer les ardeurs : défenseur d'un régime parlementaire qui concilie l'ambition libérale des premiers jours de la Révolution et la stabilité politique, il rejoint par la suite Napoléon et soutient, à la fin de sa vie, le régime promu par Louis-Philippe lors de l'établissement de la monarchie de Juillet. Les trois textes de Constant présentement fichés paraissent après les évènements qui ont conduit la Révolution à la tyrannie et au crime : la Terreur.
[...] la République ne profita pas de la Terreur : elle en fut la première victime pour Constant. Constant apporte, de fait, une vision renouvelée sur les évènements révolutionnaires de 1789 et de 1793. La force de Constant est de prolonger le regard historique sur la République par une position d'apologie libérale qui n'est finalement pas si commune à la tradition historique française, qui s'est principalement tournée vers des modèles propres à la gauche sociale et qui a vu, aux heures glorieuses du marxisme universitaire, dans la Révolution, le parangon de la lutte des classes . [...]
[...] Le constitutionnalisme de Constant souhaite approfondir encore les principes libéraux posés par Montesquieu et Rousseau tout en critiquant leurs carences : il ne s'agit pas seulement de partager le pouvoir, mais de le limiter afin d'éviter la tyrannie qui pourrait en résulter. Fondé sur le principe de liberté, Constant œuvre pour un constitutionnalisme qui conjugue « la liberté individuelle, la liberté des Modernes, la liberté politique, liberté des Anciens, en tant justement que garantie de cette liberté ». Trait d'union entre les deux conceptions de la liberté, Constant entend établir les fondements d'un régime fondé sur la Constitution : « Dans le corps politique, il n'y a que les formes qui soient stables, et qui résistent aux hommes » (De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s'y rallier, p. [...]
[...] Des effets de la terreur - Benjamin Constant (1796-1797) - Dans quelle mesure cette association se révèle-t-elle non seulement possible, mais aussi souhaitable ? « Je veux qu'on dise après moi que j'ai contribué à fonder la liberté en France » : ainsi s'exprime Benjamin Constant (1767-1830) en 1829, un an avant son décès. Benjamin Constant, promoteur du libéralisme politique, s'inscrit dans une tradition qui trouve l'un de ses débouchés principaux dans l'étude tocquevillienne de la démocratie américaine et des déconvenues politiques de la France du XIX[e] siècle. [...]
[...] Court texte, Des effets de la Terreur montre que cet épisode bien plutôt, dégénéré la République elle-même et ses fondements libéraux par le règne de l'arbitraire : « La terreur a préparé le peuple à subir un joug quelconque ; mais elle l'a rendu indifférent, peut-être impropre à la liberté. Elle a courbé les têtes, mais elle a dégradé les esprits, et flétri les cœurs. La terreur, pendant son règne, a servi les amis de l'anarchie, et le souvenir de la terreur sert aujourd'hui les amis du despotisme » (p. [...]
[...] Une critique des abus révolutionnaires : la Terreur En revanche, dans Des effets de la Terreur (1797), Constant se pose non pas en défenseur, mais en pourfendeur. Contempteur des abus arbitraires et irrationnels de la Révolution, « Constant défend un régime qui se veut à la fois libéral et révolutionnaire : il montre que la Terreur n'était nullement un moment nécessaire dans la Révolution s'attache à démontrer ce qui, dans le régime de 1793, était proprement terroriste et ce qui était simplement dû à l'existence d'un gouvernement », toujours selon le politologue Philippe Reynaud, spécialiste du libéralisme politique et de l'œuvre de Benjamin Constant. [...]
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