La décrétale « super speculam » a été prise par le pape Honorius III le 16 novembre 1219. Elle intervient au milieu d'un contexte historique particulier qu'il convient de décrire afin de comprendre toute l'importance de ce texte dans l'Histoire. Le droit romain n'a pas complètement disparu en Occident depuis la disparition de l'Empire romain en 476. On le connaît à travers le Bréviaire d'Alaric et le Code théodosien. Ces traces du droit romain ne sont pas pratiquées ou elles le sont mal, car ce droit est mal compris.
[...] Quant à la thèse de l'hostilité politique à l'Empire, elle aussi mérite un examen plus attentif. Certes, cinq ans avant l'expédition de la décrétale, le roi de France avait vaincu Othon de Brunswick, qui se disait empereur romain : victoire de Bouvines de juillet 1214. Mais justement l'empereur vaincu était un empereur illégitime, Frédéric II de Hohenstaufen. Dès lors, en 1219, les relations entre le roi de France et le jeune Frédéric II, étaient parfaitement confiantes : le moment eût été bien mal choisi, de la part du roi, pour manifester sa mauvaise humeur à l'égard d'un empereur ami, et au surplus exclusivement occupé par son cher royaume de Sicile. [...]
[...] LUTZ Alexandra L1-Droit Commentaire de texte : décrétale super speculam La décrétale super speculam a été prise par le pape Honorius III le 16 novembre 1219. Elle intervient au milieu d'un contexte historique particulier qu'il convient de décrire afin de comprendre toute l'importance de ce texte dans l'Histoire. Le droit romain n'a pas complètement disparu en Occident depuis la disparition de l'Empire romain en 476. On le connaît à travers le Bréviaire d'Alaric et le Code théodosien. Ces traces du droit romain ne sont pas pratiquées ou elles le sont mal, car ce droit est mal compris. [...]
[...] Au surplus, ce n'était pas la première fois que la papauté prenait une semblable mesure : on en trouve toute une série depuis le début du XIIème siècle. B. L'autorité morale et la sanction Cette décision contient un caractère solennel. Celui-ci peut être déjà remarqué par la définition propre du mot décrétale : c'est une décision faite à l'initiative du pape. Le pape est le chef de l'Eglise catholique, son pouvoir et son autorité est grande. L'Eglise a elle-même énormément d'influence durant cette période de l'Histoire. [...]
[...] Le pape sait que l'étude du droit romain est tentante face à la théologie et que c'est une véritable menace pour ses universités qui enseignent le droit canonique. B. Les différentes interprétations C'est à partir de la seconde moitié du XIIème siècle que le droit romain pénètre dans la partie nord du royaume. Plusieurs facteurs contribuent alors à sa diffusion et en particulier l'enseignement. Pourtant, les cours qui ont commencé à être dispensés dans la capitale dans les années 1140-1170, sont interrompus dès 1219 par la décrétale super speculam du pape Honorius III qui interdit l'enseignement du corpus juris civilis à Paris et ses alentours. [...]
[...] Il donne un prétexte à cette interdiction : c'est parce que dans le nord de la France on utilise le droit coutumier donc le droit romain est inutile. En d'autres termes, il n'a pas d'application dans la vie courante (ce n'est donc pas trop grave d'interdire le droit romain, car il n'est pas utilisé) L.6 des lois séculières, ( parce qu'en France et dans quelques provinces, les laïcs ne se servent pas des lois des empereurs romains . De plus, il donne pour motif que le droit canonique est suffisants, peu lacunaires pour régler les causes L.6 il se présente rarement de causes telles qu'elles ne puissent être résolues par le droit canonique . [...]
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