De la démocratie en Amérique, tome 3 - Alexis de Tocqueville (1835) - L'égalité chez Tocqueville

Extraits

[...] Il est alors pertinent d'explorer ses subtilités. En effet, l'égalité est pour l'auteur un principe démocratique nécessaire, cependant, ce même principe peut individuellement révéler un despotisme. I. L'égalité au cœur même du régime démocratique En effet, pour l'auteur, l'égalité est le principe mère de la démocratie. Pour lui, la société démocratique, c'est l'égalité des conditions, mais il ne s'agit pas de conditions matérielles comme on pourrait l'imaginer. Il s'agit pour lui d'une égalité de condition face à la loi et au droit. [...]

[...] La disposition, à en croire la masse, augmente, et c'est de plus en plus l'opinion qui mène le monde. » L'égalité aurait donc cette particularité de croître l'importance de la pensée commune et de l'unité nationale, et de faire taire, en même temps, la richesse de l'individu et des minorités. La vision de Tocqueville m'apparaît à titre personnel comme pertinente. Nous sommes en France de plus en plus dans une société de choix, ou les subtilités n'ont plus leur place, comme s'il fallait à tout prix choisir "pour ou contre", sans possibilité d'entre deux. [...]

[...] L'égalité chez Tocqueville Alexis de Tocqueville est né le 29 juillet 1905. Homme de conviction, il devient d'abord magistrat. En 1830, sous la Monarchie de juillet, il part aux États-Unis étudier le régime politique, et plus globalement la société américaine. De ce voyage, de ces rencontres et de cette nouvelle approche à la politique, il rentre en France afin de se consacrer à l'étude. De cet apprentissage, il publie finalement, en 1835, le premier volet de son œuvre De La Démocratie en Amérique, puis il publiera, en 1840, le second volet. [...]

[...] Pour Tocqueville, la légalité, c'est la possibilité, pour tout homme, de s'élancer dans la vie sociale. De plus, il apparaît dans le texte à commenter qu'il assimile le principe de l'égalité à une possibilité pour les hommes d'avoir ou non une sorte de libre arbitre mental, sans rapport direct avec la condition sociale, je cite : « Non seulement l'opinion commune est le seul guide qui reste à la raison individuelle chez les peuples démocratiques ; mais elle a chez ces peuples une puissance infiniment plus grande que chez nul autre. » En effet, l'égalité permettrait aux hommes, peu importe leur condition sociale, de se sentir membre d'une « unité nationale » même si celle-ci diminuait, et par conséquent le libre arbitre individuel. [...]