Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, droit, philosophie, Hobbes, raison, cité, état civil, état de nature, inégalité, liberté, morale
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) est un écrivain et un philosophe français faisant partie du siècle des Lumières. Bien qu'il ait eu bien une grande influence sur le monde, ce fut un philosophe particulièrement critiqué et détesté au cours de son existence. On peut lui rattacher trois oeuvres majeures : La Nouvelle Héloïse (1761), Du Contrat Social (1762) ainsi que l'Emile (1762). Cette dernière oeuvre fut grandement critiquée et condamnée par le Parlement de Paris, poussant Rousseau à partir en Suisse où seront brûlés l'Emile ainsi que Du Contrat social publiquement ; s'étant réfugié à Neuchâtel (principauté prussienne), il voit sa maison lapidée. Par suite, hébergé en Angleterre par le philosophe David Hume, il finit par quitter le pays suite à des différends avec ce dernier ; Rousseau s'imagine ainsi un complot contre lui, une « conspiration universelle » justifiant cela à travers ses Confessions (1765-1770). Rousseau meurt le 2 juillet 1778 à Ermenonville, qui deviendra un lieu de pèlerinage, avant que ses cendres ne soient transférées au Panthéon suite à la Convention de 1794. Il s'agit ici d'étudier un extrait du Contrat social, oeuvre découpée en quatre livres. Dans le présent texte, se trouvant dans le Livre I, plus précisément au chapitre VIII intitulé « De l'état civil », Rousseau explique ce que l'homme gagne en passant le contrat social. L'étude est complétée par des éléments issus du Discours sur l'origine des inégalités entre les hommes, écrit par Rousseau en 1755 pour répondre à la question de l'Académie de Dijon sur le fait de savoir « quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes », et si celle-ci est « autorisée par la loi naturelle » ; discours ayant été d'ailleurs très critiqué par Voltaire.
[...] Comme l'explique Rousseau, la perpétuation de l'espèce était dépourvue de tout sentiment du cœur, ne produisant qu'un acte purement animal et donc sans réelle conscience, un animal stupide et borné , la stupidité renvoyant au fait de ne rien savoir. Ainsi, l'homme à l'état de nature n'est qu'un être vivant, hébété dépourvu de savoir : telle fut la condition de l'homme naissant ; telle fut la vie d'un animal borné d'abord aux pures sensations, et profitant à peine des dons que lui offrait la nature . Dès lors, nous pouvons nous demander si l'état civil implique la conscience de l'homme. [...]
[...] En effet, encore aujourd'hui, le droit de propriété est un droit fondamental et sacré, au niveau national, mais également supranational (notamment à travers la Convention européenne des droits de l'homme par exemple). Il s'agirait ainsi de réaliser un contrat, un engagement entre hommes, qu'ils soient puissants ou faibles, afin de protéger la propriété de chacun. Le contrat social implique des rapports équilibrés de sorte que la loi du plus fort de l'état de nature est à oublier. Par cet état civil, l'homme gagne en liberté selon Rousseau. [...]
[...] En effet, l'absence de sécurité permet de repousser les hommes violents afin de vivre dans un concorde éternelle , soit en toute plénitude, sans conflit. Les rapports de force entre les personnes sont par conséquent effacés grâce à l'existence du contrat social. Acquisition supplémentaire : la liberté morale par le savoir Dans la dernière partie de ce texte, Rousseau explique que on pourrait sur ce qui précède ajouter à l'acquis de l'état civil la liberté morale, qui seul rend l'homme vraiment maître de lui ; car l'impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté . [...]
[...] Au contraire, dans l'état civil, la raison prend le dessus sur l'instinct primitif. La raison implique de ne pas être tourné vers soi-même et de regarder autour de soi, s'ouvrir au monde ; à juste titre, le Discours sur l'origine des inégalités possède un passage pouvant illustrer ce propos : Au lieu de tourner nos forces contre nous-mêmes, rassemblons-les en un pouvoir suprême qui nous gouverne selon de sages lois, qui défende tous les membres de l'association, repousse les ennemis communs et nous maintienne dans une concorde éternelle . [...]
[...] L'état civil impliquerait ainsi que l'homme possède un certain savoir et donc une conscience de son état. Il est d'ailleurs possible d'effectuer un rapprochement avec Hegel considérant que l'homme est un animal, et [qu']il le sait. Mais [par le ] fait qu'il le sait, il ne l'est pas . C'est parce que l'homme a conscience d'être un animal qu'il n'en est pas un, car l'absence de conscience implique un état de nature où l'on est dépourvu de raison. Le passage à l'état de conscience impliquant la naissance de la justice et du droit Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes permet de nous donner une idée concernant les débuts de la conscience de l'homme. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture