Contestation de l'absolutisme, déclaration du Chancelier Maupéou, lit de justice, Édit royal, acte législatif du souverain, émergence des Lumières, crise de conscience européenne, monarchie absolue
« La souveraineté n'est pas plus divisible que le point en géométrie ». Par cette citation, Cardin Le Bret, grand défenseur de l'absolutisme argumente et affirme que la souveraineté du roi ne doit être partagée sous aucun prétexte. L'absolutisme si désiré, si idéalisé par des auteurs clefs de l'histoire tel Guy Coquille, Jean Bodin, Nicolas Machiavel, Théodore de Bèze et beaucoup d'autres, ne citons-en seulement les plus connus, ont contribué à l'essor de l'absolutisme à la seconde moitié du XVIème siècle. Cependant, l'absolutisme va être vivement critiqué et il conviendra de ce fait d'en évoquer les raisons avec le contexte historique, avant d'évoquer brièvement les auteurs Maupéou et Louis XV. Concernant les types de textes à étudier, rappelons juste qu'un édit royal est un acte législatif du souverain portant uniquement sur un sujet. Le lit de justice sera évoqué dans nos propos introductifs.
[...] Ainsi, l'acceptation d'un ordre ancestral, du sens de l'autorité, de l'adhésion à des dogmes collectifs va être progressivement remplacée par la raison des droits individuels et la critique de ce qui apparaissait comme des vérités traditionnelles. Avec cette crise de conscience, l'absolutisme va apparaître comme un modèle inadapté à une approche rationnelle. De ce fait, on verra émerger tout un vocabulaire clef combattant de l'absolutisme royal telles session parlementaire, constitution, pétition, représentation La science occupe la place que la religion occupait jadis et la raison humaine a remplacé la divinité. [...]
[...] Le pouvoir de remontrance du parlement de Paris n'est pas vraiment supprimé, mais simplement resserré dans des bornes admissibles pour l'autorité royale Ledit Conseil Supérieur sera composé d'un premier président, de deux présidents, de vingt conseillers. Par ce quatrième extrait, l'on retrouve la domination du roi et la soumission même des conseils supérieurs. En effet, c'est uniquement le monarque qui choisit la formation des conseils supérieurs. Désormais le Parlement de Paris et les officiers ne sont plus un obstacle à son pouvoir absolu. [...]
[...] Le parlementaire ne doit pas commander, mais exécuter les ordres du roi. En outre, en délimitant le pouvoir des parlementaires, il assoit sa domination sur ses opposants en pérennant le rôle d'une puissance supérieure, il se prend ainsi comme un bon docteur dictant à ses patients quoi faire, ces derniers l'écoutant avec la plus grande des attentions. Les serments les plus sacrés vous lient à l'administration de la justice, et vous ne pouvez ni suspendre ni abandonner vos fonctions sans violer tout à la fois les engagements que vous avez pris avec le roi et les obligations que vous avez contractées avec le peuple Avec ce troisième extrait, Louis XV rappelle à ses parlementaires que ces derniers sont dépendants et ne jouissent pas alors d'une liberté à toute épreuve. [...]
[...] Le problème majeur de l'absolutisme réside ainsi qu'il ne dispose pas de contre-pouvoir, symboles de garantie des droits des sujets. La monarchie britannique offre alors un parfait contre-pied à l'absolutisme français et les Français vont apprendre de ce modèle d'inspiration libérale. De ce fait, le grand problème du système français est qu'il n'y a pas de texte qui limite les institutions. Il y a une absence de constitution et les lois fondamentales sont trop superficielles, car elles ne délimitent pas clairement les droits de l'État et permettent alors des dérives. [...]
[...] Quant à Balainvilliers, l'absolutisme ne correspond pas à la monarchie française. La polysynodie est le premier témoignage d'une volonté de rompre avec l'absolutisme. C'est l'expression même d'une lassitude envers l'absolutisme. Pour les détracteurs de l'absolutisme, il convenait de proposer des alternatives crédibles. Ces auteurs vont s'inspirer du modèle anglais et plus tard du modèle américain. Le marquis d'Agenson dira il souffle en France un vent philosophique venu d'Angleterre. En effet, la première alternative va être la monarchie britannique, incitant les Français à s'ouvrir au cadre anglais. [...]
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