Message du 14 décembre 1877, président de la République, maréchal Mac Mahon, Versailles, crise du 16 mai 1877, conséquences politiques, Adolphe Thiers, loi du 20 novembre 1873, régime parlementaire, loi constitutionnelle du 25 février 1875, commentaire
Le texte qui nous est donné est le message de Mac Mahon, alors président de la République, le 14 décembre 1877 à Versailles. Mac Mahon est le successeur de Thiers qui lui est le premier chef du pouvoir de la République française à partir de 1871. Or Thiers a une forte personnalité et l'assemblée ne réussit pas à le contrôler et fera donc le maximum pour y arriver. Le 24 mai 1873, Thiers est mis en minorité suite à son appel de constitution républicaine et démissionne donc. Ce même jour sera élu Mac Mahon. Mac Mahon est un monarchiste pur et dur peu intéressé par la politique et laisse donc beaucoup de liberté à ses ministres. On va pour la première fois voir apparaître au côté du chef de l'état un chef du gouvernement, vice-président du conseil des ministres connu aujourd'hui sous le nom de Premier ministre. En parallèle, on a des tentatives de restauration. Les monarchistes aimeraient bien voir un roi à la tête du régime. Or, vont devoir se résigner à une monarchie provisoire, va donc être votée la loi sur le septennat du 20 novembre 1873 qui confie le pouvoir exécutif au maréchal Mac Mahon pour 7 ans. En janvier 1875, Mac Mahon annonce qu'il est l'heure de réfléchir sur une constitution.
[...] Commentaire du message du président Mac Mahon le 14 décembre 1877 à Versailles – La fin de la crise du 16 mai 1877 et ses conséquences politiques La troisième république est le régime le plus long que la France est connue. En effet, elle s'étend de 1870 à 1940. Celle-ci a été mise en place suite à la capitulation de Napoléon III à Sedan le 4 septembre 1870, entraînant des mouvements de rue avec des manifestants réclamant l'échéance de l'empire. [...]
[...] En janvier 1875, Mac Mahon annonce qu'il est l'heure de réfléchir sur une constitution. Ainsi, ce projet ne prévoit rien de très différent de ce qui existe déjà à la particularité que lors de l'amendement du 30 janvier 1875, on parlera pour la première fois de président de la République ce qui va entraîner trois lois qui vont ainsi constituer la Constitution de 1875. Cette loi est un réel compromis pour les monarchistes qui acceptent la proclamation de la république. [...]
[...] En quoi ce message va-t-il marquer la fin de la crise déclenchée le 16 mai 1877 et quelles sont les conséquences politiques qui y seront engendrées ? On peut ainsi voir dans ce message que Mac Mahon accepte d'être soumis aux règles républicaines mais également que ce message aura pour conséquence l'apparition d'un régime parlementaire moniste (II). I. La soumission de Mac Mahon aux républicains La défaite des monarchistes engendre supériorité des républicains. Ainsi, Mac Mahon va être soumis à respecter les règles des parlementaires A. [...]
[...] Mac Mahon est donc contraint d'accepter ces règles. En se soumettant au républicain, il y a l'apparition d'un nouveau régime parlementaire, le régime parlementaire moniste. II. L'apparition d'un régime parlementaire moniste La présence des républicains au pouvoir a eu un impact sur le régime parlementaire. Celui-ci est devenu moniste. Celui-ci se définit par le fait que le gouvernement n'est responsable politiquement que devant le parlement et non le chef de l'état. Cette forme de parlement se trouve notamment dans la Constitution de 1875 et particulièrement bien acceptée par Mac Mahon A. [...]
[...] Ainsi pour faciliter la cohabitation entre eux-mêmes monarchistes et les républicains, il met du sien et décide de constituer un cabinet en accord avec les règles parlementaires. « L'intérêt du pays exige que la crise que nous traversons soit apaisée ». En se soumettant aux règles parlementaires, Mac Mahon va permettre d'apaiser les tensions du pays dû à la crise du 16 mai 1877. Mac Mahon obéit donc aux règles parlementaires dans l'intérêt du pays et non le sien. Il veut que cette crise cesse et que les tensions s'apaisent. [...]
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